Les recommandations liées à la stratégie nationale de lutte et de prévention contre les inondations ont été rendues publiques hier, appelant notamment, à l'actualisation des études hydrologiques à travers le pays. Présentant ces recommandations à l'occasion de la Journée d'études sur la stratégie nationale de lutte et de prévention contre les risques d'inondations, la directrice de la planification des affaires économiques au ministère des Ressources en eau, Fadela Hamdaoui, a plaidé pour l'actualisation des études hydrologiques, notamment au niveau des 233 sites classés «à risques élevé». Les auteurs de ces recommandations ont également pointé l'intérêt de moderniser les stations hydrométriques, renforcer la réglementation sur la délimitation du domaine public hydraulique et entretenir les oueds et ouvrages de protection contre les inondations. Autre recommandation, a-t-elle poursuivi, la prise en charge «en urgence» des effets des dernières inondations qui ont touché le pays, dont le coût est estimé à 47 milliards de dinars par le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales. Le ministère de l'Intérieur suggère également, de réglementer et de préserver les zones d'épandage des crues, et l'élaboration d'un guide pratique de restauration des oueds. De plus, il s'agira, pour Mme Hamdaoui, de rétablir les zones inondables et mettre en place d'un système de veille et d'alerte pour les sites prioritaires. Présent à cet événement, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a annoncé la mise en place d'une commission centrale commune, pour évaluer périodiquement les actions de cette stratégie nationale. Le ministre a expliqué que cette stratégie permettra de gérer les inondations de manière intégrée, dans l'ensemble de ses missions opérationnelles. «Il s'agit d'un plan réaliste et précis sur les court, moyen et long termes» a-t-il affirmé.