L'Arabie saoudite est une nouvelle fois accusée, cette fois pour le recrutement d'enfants pour la guerre au Yémen. Des adolescents sont-ils utilisés comme mercenaires par l'Arabie saoudite, dans le conflit au Yémen ? C'est ce qu'affirme le New York Times, daté du 28 décembre dernier. Selon l'enquête du quotidien new-yorkais, qui a interviewé des combattants somaliens de retour du Yémen, les guerriers mineurs sont recrutés dans des unités de mercenaires soudanais au service des Saoudiens. Ces adolescents, âgés de 14 à 17 ans, seraient originaires du Darfour, région du Soudan ravagée depuis 2003 par des combats, d'après deux autres témoignages avancés par le New York Times. Un enfant de 16 ans, cité par le New York Times, explique également que les recruteurs peuvent payer jusqu'à 10.000 dollars pour un adolescent soldat. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen est accusée de crimes de guerre, dont ceux commis contre des enfants. Au mois d'août, nombre d'enfants ont perdu la vie, dans des frappes de la coalition menée par Riyad dans la province de Saada, au nord du pays. Pour la première fois depuis 2016, gouvernement du Yémen et houthis participent à des pourparlers de paix. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, qui tue les civils au Yémen, a cautionné les négociations de paix après l'ultimatum lancé par le président américain, qui a fixé à l'Arabie saoudite un délai de un mois pour arrêter la guerre. Le président américain n'a pas appelé à arrêter la guerre pour dénoncer les crimes commis contre les civils, mais il était obligé, disent des politiciens. Le meurtre du journaliste Khashoggi par l'Arabie saoudite, a interpellé l'opinion publique mondiale sur la guerre au Yémen. Le président américain, qui soutient le prince d'Arabie saoudite et fournit des armes à l'Arabie saoudite contre le Yémen, a été dénoncé en Amérique pour le soutien apporté au prince d'Arabie saoudite, principal accusé du meurtre de Khashoggi. Le président turc, Erdogan, accuse implicitement le prince d'Arabie saoudite d'être l'ordonnateur du meurtre de Khashoggi. Le sénat, démocrates et républicains, accusent le prince d'Arabie saoudite, et appellent à l'annulation de la fourniture d'armes à l'Arabie saoudite. C'est dans ce contexte que le président américain a dû appeler à arrêter la guerre au Yémen, et c'est alors que l'Arabie saoudite a cautionné les pourparlers entre le gouvernement du Yémen et les houthis. Le gouvernement du Yémen, qui n'a pas une autonomie politique, et qui obéit plutôt à l'Arabie saoudite, n'a pas dénoncé les crimes de guerre commis par l'Arabie saoudite contre les civils du Yémen. Le gouvernement du Yémen a peu de crédibilité dans ce pays. Le recrutement des mineurs pour combattre aux cotés de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite, est dénoncé par des organisations non-gouvernementales. Une plainte a déjà été déposée par une association française contre le prince d'Arabie saoudite pour crimes de guerre au Yémen. Une plainte a été déposée en Argentine contre le prince d'Arabie saoudite, pour les crimes commis au Yémen. L'opinion publique mondiale dénonce l'Arabie saoudite.