Lla mission des confréries, œuvrant à l'éveil des âmes et consciences, a largement contribué à la préservation du référent cultuel de la nation et la propagation des valeurs de l'Islam». Le rôle des Choyoukh soufis dans l'unification de la nation et la propagation de la vertu en milieu social a été mis en avant, hier, par les participants à la 18e édition de la zaouia de Sidi Belalmi d'El Hedjira, au nord d'Ouargla, alors qu'a Laghouat, l'accent a été mis sur le rôle des confréries soufies dans la réussite de la glorieuse guerre de libération nationale. Dans son intervention, lors de la 18e édition de la zaouia de Sidi Belalmi d'El Hedjira, le président de la commission scientifique de la rencontre, Abdennacer Mechri, a indiqué que «la mission des confréries, œuvrant à l'éveil des âmes et consciences, a largement contribué à la préservation du référent cultuel de la nation et la propagation des valeurs de l'Islam». Selon le conférencier, «l'Algérie est prédestinée à vivre, à la faveur des efforts des Choyoukh soufis et les sacrifices des glorieux Chouhada, dans la paix et la stabilité, et d'être fière des constantes de sa trilogie: Islam, Arabité et Amazighité, qui doivent être préservés à l'avenir». Le cheikh de la zaouïa Sidi Belalmi a, de son côté, appelé à mettre en valeur les efforts fournis par les hommes et chouyoukh soufis pour la propagation de la vertu et des valeurs nobles, avant de rappeler que «cette région a donné naissance à de nombreuses personnalités soufies qui ont œuvré à la propagation de l'Islam, des bonnes mœurs aussi bien dans la région qu'en Afrique». Le Cheik Sidi Ahmed Belalmi a également évoqué les actions et œuvres caritatives menées en direction de la société par la zaouïa, dont l'enseignement du saint Coran et la formation des hommes ayant, pour leur part, contribué à la consécration de la vertu et au dénouement des conflits. Le président de la fondation caritative Sidi Mohamed Sayeh a, pour sa part, indiqué que les zaouïas, les chouyoukh et les adeptes soufis ont assumé «un grand rôle dans l'éducation sociale correcte des générations», ajoutant que ces confréries ont formé de nombreuses personnalités religieuses qui ont porté, pour leur part, le flambeau de la propagation de la Science, du Savoir, l'incitation de la société à accomplir les bons actes caritatifs et de solidarité, à la lumière des enseignements du saint Coran et de la Sunna, conduite du prophète Mohamed (QSSSL). L'universitaire Belalia Boubekeur a, quant à lui, appelé les jeunes générations à s'inspirer des œuvres des hommes de culte et Chouyoukh, mais aussi des efforts des adeptes des confréries, pour la préservation des constantes de la nation. Initié par la zaouïa Sidi Ahmed Belalmi d'El-Hedjira, en coordination avec la Direction des affaires religieuses et des Waqf de la wilaya d'Ouargla, ce séminaire, ouvert par les autorités de la wilaya, a regroupé des Chouyoukh, des hommes de culte et des adeptes de la zaouia. En outre, les participants à un séminaire de la confrérie El-Kadiria sur le thème «Le référent nationaliste et son rôle dans la paix et la stabilité de l'Algérie», tenu hier à Laghouat, ont indiqué que les Tariqa (confréries) soufies en Algérie ont assumé une mission cruciale dans le déclenchement des soulèvements populaires, et se sont impliqués dans la réussite de la glorieuse guerre de libération nationale. Résistance des chouyoukhs L'universitaire de Laghouat, Mahmoud Alleuli, a relevé, dans sa communication intitulée «Les confréries soufies et la lutte contre le colonialisme», que les Tariqa «ont de tout temps assumé la mission de la lutte contre le colonialisme des pays musulmans, y compris l'Algérie». Le conférencier a, à ce titre, évoqué les résistances populaires menées par les Choyoukh soufis, dont la bataille de Dhahra (1845), appelée par les français «le soulèvement des confréries soufies», et leur rôle dans la défense des valeurs et mœurs socio-religieuses, grâce aux méthodes de l'enseignement classique. Dans son intervention «la pensée pédagogique du cheikh Abdelkader Djilani», Lakhdar Kouidri (université de Laghouat) a passé en revue la relation de l'éducateur avec ses adeptes, avant d'aborder les efforts et œuvres du cheikh dans la lutte contre l'aliénation et dérives marquant les idées d'autres Firaq (groupes). Le Cheikh de la Tarika El-Kadiria en Algérie et en Afrique, Lahcen Hassani, a, pour sa part, souligné que «le référent national renvoie au cultuel puisé du rite malékite, et du référent révolutionnaire inspirée des sacrifices consentis par les Chouhada et Moudjahidine». Les travaux du séminaire, qui regroupe à la maison de la culture Abdallah Benkeriou de Laghouat des chouyoukh et adeptes de la zaouïa El-Kadiria de différentes régions du pays, se poursuivent par des communications sur la Zaouïa El-Kadiria, ses Oulémas et érudits, l'organisation d'expositions mettant en exergue des œuvres des chouyoukh d'El-Kadiria.