Les appels à la grève prévue ce dimanche 10 mars au jeudi 14 du même mois, à l'appel de la rue, a connu hier un suivi mitigé durant ce premier jour à travers la ville de Chlef, mais marqué par la tenue d'une marche pacifique des étudiants de l'université Hassiba Benbouali. Selon ces appels, toutes les activités devaient s'arrêter durant cinq jours. Seules les structures de santé, les boulangeries, les pharmacies et les services de sécurité sont appelés à continuer à exercer leurs activités. Le secteur privé uniquement a été concerné par cette grève, à l'image des centres commerciaux ainsi que quelques commerces, à l'image des boucheries de Hay Meddahi, des épiceries et des marchés de fruits et légumes qui étaient quasiment vides ; par contre, tous les établissements scolaires et les administrations, directions et services publics n'ont pas répondu aux appels. Signalons que ces appels ont semé la panique dans plusieurs localités et quartiers de Chlef. Les citoyens se sont dirigés en nombre vers les vendeurs de fruits et légumes pour faire leurs courses. L'annonce faite par les commerçants de gros de suivre le mot d'ordre de grève a inquiété, semble-t-il, les commerçants de détail. Des scènes, non signalées même durant la Seconde guerre mondiale : la ruée sur les produits alimentaires a atteint son paroxysme à partir de mercredi dernier. Ainsi, les différents magasins et commerces ont été pris d'assaut par des milliers de ménages, pour s'approvisionner en divers produits ou marchandises : semoules, lait, café, légumes secs et même du pain.