A l'approche des législatives en Israël, le Premier ministre Benjamin Natanyahou pourrait être dans l'impossibilité de former une coalition. En outre, s'il ne les remporte pas, il pourrait être emprisonné. Les électeurs israéliens, au nombre de 6,3 millions, sont appelés aux urnes en avril prochain, afin d'élire les 120 députés de la Knesset, leur parlement monocaméral national. Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou brigue un cinquième mandat, et pourrait donc dépasser, mi-juillet, le record de longévité à ce poste établi par David Ben Gourion, chef du gouvernement de 1948 à 1954, et de 1955 à 1963. A l'issue du scrutin, il incombera au président Reuven Rivlin de choisir, parmi les députés, celui ou celle qui aura la charge de former une coalition gouvernementale. Aucun parti, dans la courte histoire institutionnelle israélienne, n'a jamais réussi à obtenir seul les 61 sièges (sur 120) nécessaires à la constitution d'une majorité absolue à la Knesset. Les gouvernants sont donc soumis à des logiques de blocs politiques. L'exercice se révèle périlleux pour le Premier ministre sortant, visé par de multiples affaires de corruption, ayant vu sa coalition se déliter ces derniers mois, comme l'illustre la démission d'Avigdor Lieberman, en novembre 2018, et du départ de toute sa formation, Israël Beytenou, du gouvernement, laissant le Premier ministre avec le minimum de sièges pour la Knesset. Ces défections ont forcé la coalition gouvernementale à dissoudre le Parlement et à organiser des élections législatives anticipées.