Une grandiose marche a été organisée par des dizaines de centaines d'étudiants de l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdes, pour maintenir la mobilisation contre le système en place. La procession humaine, qui s'est formée dès les premières heures de la matinée, n'a pu s'ébranler que vers 10 h, avec des groupes d'étudiants qui arrivent en grand nombre des autres campus à l'INIM. Avant de démarrer, les étudiants, qui ont observé des grèves cycliques depuis le samedi dernier, ont dénoncé la répression de leurs camarades d'Alger, le mardi dernier, et dénoncé par la même l'Etat policier qui a tenté d'entamer la volonté populaire vendredi dernier, par des bombes lacrymogènes tirées à l'intérieur du tunnel des facultés. Pour éviter des debordements, les manifestants se sont organisés, et placé des vigiles tout au long de la marche qui a sillonné les rues de Boumerdes, le boulevard de l'indépendance notamment. Ils observé une halte devant la Cour de justice, où ils ont scandé des slogans hostiles au résidus du pouvoir en place, qui tente sa survie et son retour par des élections massivement rejetées par le peuple. « L'élite s'oppose au système en place », «l'université de Boumerdes en marche », « année blanche mieux qu'un avenir sombre », « gouvernement Bédoui illégitime », « système dégage », « nul ne peut arrêter la volonté populaire », tels sont les quelques slogans répétés et écrits sur des banderoles et pancartes brandies par les manifestants. Reda, un militant associatif et politique qui s'est habitué aux marches, et fervent défenseurs des libertés lance: « les résidus du système Bouteflika doivent comprendre une chose: que le peuple n'allait pas se taire et manifestera par tous les moyens pacifiques, pour valoir ses droits et construire un Etat démocratiques ». Un collectif d'étudiants qui s'est formé au cœur de la manif, et qui tient de temps à autres des réunions pour débattre de la situation, a dénoncé une grave atteinte à la dignité humaine au commissariat de police de Baraki, à l'encontre de manifestantes. Un comportement indigne qu'on croyait révolu, a-t-il ajouté. Aucun incident ne s'est produit lors de la marche. L'annonce de la démission de Belaiz du conseil constitutionnel a réjoui les manifestants qui, malgré la nouvelle vite partagée sur les réseaux sociaux, croient que le combat doit se poursuivre jusqu'au départ des résidus du système politique de Bouteflika.