L'attaque lancée par le maréchal Haftar contre Tripoli est dénoncée par la communauté mondiale, mais le conflit armé continue avec le tir de roquettes contre la capitale. Tandis que le ministre libyen de l'Intérieur accuse la France de soutenir le maréchal Haftar qui a lancé une attaque contre la capitale, et que la France rejette l'accusation, le conflit armé continue. L'attaque lancée par le maréchal Haftar contre Tripoli est dénoncée par la communauté mondiale, mais le conflit armé continue avec le tir de roquettes contre la capitale. Le ministère de l'Intérieur du gouvernement de concorde nationale, GNA, reconnu par la communauté internationale, a accusé directement, jeudi 18 avril et pour la première fois, la France de soutenir le maréchal Khalifa Haftar, dont les forces ont lancé un assaut contre la capitale, Tripoli. Selon un communiqué publié par son service de presse, le ministre de l'Intérieur, Fathi Bach Agha, a ordonné «la suspension de la coopération entre son ministère et la partie française dans le cadre des accords à cause de la position du gouvernement français soutenant le criminel Haftar qui agit contre la légitimité». «La France soutient le gouvernement légitime du premier ministre Sarraj et une solution politique inclusive en Libye», a réagi auprès de l'agence Reuters une responsable de la présidence de la République française. «Par ailleurs, l'interlocuteur légitime du président de la République est le Premier ministre Sarraj, avec lequel le président Emmanuel Macron s'est entretenu lundi pour lui réaffirmer ce soutien en ces termes», a dit le responsable. «Les propos de Tripoli de soutien diplomatique à Haftar sont complètement infondés», a déclaré un responsable au ministère français des Affaires étrangères à l'Agence France-Presse. Le président français a appelé en 2018 le maréchal Haftar et le chef du gouvernement de concorde nationale aux élections, mais l'initiative a été refusée. Les combats qui ont eu lieu en Libye pour l'occupation des champs de pétrole ont empêché les élections. Une nouvelle initiative pour les élections en 2019 a été lancée mais ne peut pas avoir lieu avec les confrontations lancées par Haftar. L'ONU a initié une rencontre pour la réconciliation et qui devait avoir lieu en avril, mais Haftar a lancé l'attaque contre Tripoli. Le cessez-le-feu et des négociations ont été proposés. Mais jusqu'à présent, le maréchal Haftar ne veut pas en entendre parler. Et Fayez al-Sarraj, chef du Gouvernement de concorde nationale, refuse tout processus politique en l'absence d'un cessez-le-feu et d'un retrait de l'armée du maréchal.