Jeudi, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a annoncé, lors d'une conférence de presse à Moscou, que la conférence Genève 2 se déroulera du 23 au 24 novembre. Toutefois, le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch a indiqué plus tard que seul le secrétaire général de l'Onu pouvait fixer la date de la convocation de la conférence. La conférence Genève 2, censée reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012, doit réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. La conférence internationale sur le règlement de la crie syrienne, dite Genève-2, n'est pas envisageable en l'absence d'une opposition syrienne «crédible», a déclaré cependant l'émissaire spécial de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi à l'issue de sa rencontre avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi. Cette conférence, qui se tiendra le 23 novembre, selon le chef de la Ligue arabe, «ne se tiendra pas sans une opposition crédible, représentant une importante partie du peuple syrien opposé» au régime de Bachar Al-Assad, a annoncé M. Brahimi. Auparavant, un des leaders de la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution de Syrie, Moustafa Al-Ali, a annoncé que la Coalition devait décider de sa participation à la conférence Genève 2 avant la fin du mois d'octobre. Le Conseil national syrien a refusé de prendre part à la conférence. L'arsenal chimique syrien au menu d'une rencontre Russie-USA Par ailleurs, le démantèlement de l'arsenal chimique syrien et le programme nucléaire iranien ont été samedi au centre d'une rencontre du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avec l'ambassadeur des Etats-Unis à Moscou Michael McFaul. «La rencontre a porté sur les questions bilatérales d'actualité et sur certains dossiers internationaux. Les interlocuteurs ont notamment évoqué la situation autour du programme nucléaire iranien à la lumière des récentes discussions entre les Six et l'Iran à Genève. Ils ont en outre échangé leurs vues sur l'élimination de l'arsenal chimique syrien», a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Une mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouve actuellement en Syrie. La mission doit assurer le démantèlement de l'arsenal chimique syrien d'ici la mi-2014. Selon l'OIAC, les experts ont déjà inspecté 14 des 20 sites chimiques identifiés par Damas. Les inspections doivent prendre fin d'ici fin octobre conformément à la résolution sur le démantèlement des armes chimiques syriennes adoptée par l'OIAC le 27 septembre. Les Six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) ont mené de nouvelles discussions avec Téhéran les 15 et 16 octobre à Genève, en Suisse. L'Iran y a envoyé une nouvelle équipe de négociateurs formée après l'arrivée au pouvoir à Téhéran de Hassan Rohani, un président considéré comme modéré par l'Occident. Le prochain volet des discussions aura lieu les 7 et 8 novembre à Genève, après une rencontre d'experts.