Un important dispositif sécuritaire et une foule de journalistes attendaient l'arrivée du général-major Hamel. Le ministre des Finances, Mohamed Loukal, ainsi que l'ex-DGSN, Abdelghani Hamel, ont été entendus hier par la justice. A 09h46, l'ancien Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, est arrivé au tribunal de Tipaza, où il a été auditionné par le juge d'instruction du tribunal de Koléa, à Tipasa. «Après deux heures passées devant le juge d'instruction, dans le cadre d'une enquête en cours sur des présomptions de corruption, Hamel a comparu sans qu'aucune accusation ne lui soit portée en cette première audience, devant se poursuivre dans les prochains jours», selon l'APS, évoquant des sources judiciaire. L'ENTV avait pour sa part, affirmé que l'ancien patron de la police serait accusé «d'activité illégales» et de «trafic d'influence», ainsi que de «dilapidation du foncier». Hamel, qui devait également se présenter en compagnie de son fils, s'est finalement rendu seul et tout sourire à bord de sa voiture, conduite par son chauffeur, à cette audience. Un important dispositif sécuritaire et une foule de journalistes attendaient l'arrivée du général-major Hamel. A 12h10 : il quitte le tribunal de Tipaza, après avoir été entendu par le juge d'instruction. A sa sortie, Hamel a été accueilli et hué par une foule de manifestants aux abords du tribunal. Une centaine de citoyens scandant des slogans contre la corruption, ont réclamé justice et une lutte contre la corruption sous toutes ses formes. Indiquant que l'ex-patron de la police a été évincé de son poste, il y a dix mois (en juillet 2018), dans la foulée de l'affaire de la cocaïne du port d'Oran, dite «Kamel El Bouchi». L'enquête menée par la Gendarmerie nationale concernerait un terrain situé à Magtaâ Kheïra, près de Koléa, acquis en 2013 pour accueillir un projet d'investissement. L'acquisition avait d'abord été bloquée par la gendarmerie, au motif qu'il s'agissait d'un terrain agricole. Mais par décision du ministère de l'Agriculture, ce terrain a pu être régularisé au profit des acquéreurs. Hamel serait soupçonné d'avoir usé de son influence pour débloquer la situation. Pour rappel, Abdelghani Hamel avait, au début d'avril, salué les déclarations du chef de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, lorsque ce dernier avait annoncé la réouverture par la justice des dossiers Sonatrach, Khalifa et El Bouchi. Il avait alors indiqué qu'il «soutient et salue la décision du chef d'état-major de l'ANP, d'ouvrir les dossiers de corruption au niveau de la justice, pour que tout le monde rende des comptes». Le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a, quant à lui, comparu dans la matinée devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. Arrivé vers 10h30 au tribunal, l'ancien gouverneur de la banque d'Algérie a été entendu dans le cadre d'une enquête sur la dilapidation de deniers publics et octroi d'avantages illégaux, ainsi que sur le financement non conventionnel. Mohamed Loukal et l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ont été convoqués samedi 20 avril, par le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger, dans le cadre de cette enquête. Ahmed Ouyahia devrait comparaître aujourd'hui 30 avril devant le même tribunal. L'agence officielle a, par ailleurs, indiqué que l'ex-wali de Tipasa, Moussa Ghellaï (entre octobre 2016 et septembre 2018), a été entendu ce dimanche, par le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa, dans le cadre d'ouverture d'une enquête pour présomption de corruption, citant des sources judiciaires.