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Relogement de 300 familles à la Casbah.. Entre youyous, larmes…et anarchie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 05 - 05 - 2019

L'opération qui a débuté avant-hier, touchant 81 familles, et relogées à la cité 2400 logements d'Ouled Fayet, s'est poursuivie hier en faveur de 179 familles, dont 107 affectées au site 600 logements de Baba Hassen, et le reste au niveau du site de Ain Benian.
Comme promis, la wilaya d'Alger a exécuté le plan d'urgence instauré en faveur des habitants de la Casbah, quelques jours après l'effondrement d'une bâtisse, dans le bas-côté de la vieille cité. 300 familles environ, logeant dans des immeubles menaçant ruine, ont été portées sur les listes des bénéficiaires. L'opération qui a débuté avant-hier, touchant 81 familles et relogées à la cité 2400 logements d'Ouled Fayet, s'est poursuivie hier en faveur de 179 familles, dont 107 affectées au site 600 logements de Baba Hassen, et le reste au niveau du site de Ain Benian. Si pour la première journée, le relogement s'est effectué dans le calme, en présence du wali, Abdelhak Siouda, sur le site d'Ouled Fayet, celle d'hier a connu quelques couacs, liés à un manque d'organisation de la part des responsables, mais aussi du côté des familles qui espéraient un relogement, alors que seulement celles triées par urgence étaient prioritaires.
Logique peut-on dire. Explication de texte : 8h au niveau de la rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre), deux catégories de familles sont sur place, celles qui doivent déménager, attendant un départ qui n'arrive pas, faute de coordination entre les coordinateurs. Le cas de ce père de famille en pleurs sur une chaise, au bas de l'immeuble évacué, est assez éloquent pour dire qu'il y a manque d'organisation. Il ne sait pas encore s'il est réellement concerné par le relogement. «Cela fait 48 heures que je n'ai pas dormi, et pour le moment, on ne m'a rien signifié, alors que mes affaires sont empaquetées et mes meubles dehors», dira-il, entouré de policiers et de journalistes. Ces derniers se voient malgré eux intermédiaires, en alertant les organisateurs sur son cas.
Ouf ! un problème de moins. Un autre père de famille, un ancien pompier à la retraite, déclare sans ambages qu'il reste quelque peu déçu, expliquant avoir vécu dans cet appartement en ruine depuis des dizaines d'années, sans voir l'ombre d'un responsable. «Le maire connaît bien notre situation, celle de tous les habitants de cet immeuble, et aussi de tout le quartier. Il ne s'est jamais inquiété, la preuve, c'est qu'il est absent aujourd'hui», dira le vieux d'une voix tremblante, et d'ajouter que le «logement qu'on lui attribue, c'est finalement pour ses enfants, du moment qu'il ne peut en profiter lui-même». La presse est très sollicitée. Femmes, hommes, vieux et jeunes viennent exposer leurs doléances, avec la question de savoir s'ils font partie du lot. 10 et 12 rue Tamghlit, rue professeur Souilah, 25 rue Bouzrina, sont des chiffres indiquant l'alerte. «Nos immeubles menacent ruine», crient-ils. «C'est quoi ce relogement sélectif ?», ajoutera ce vieillard. Sur place, les représentants de la daira ont tenu à parler plutôt d'une opération urgente, concernant les immeubles classés «rouge» par l'organisme de contrôle technique (CTC).
«Il faut distinguer entre ceux qui logent dans des immeubles très fragiles et susceptible de s'écrouler à tout moment, et ceux qui peuvent tenir encore quelque temps. Pour ces derniers, la wilaya a tracé un programme de relogement qui sera effectif après le Ramadhan. Pour le moment l'urgence commence par les premiers cités», affirme un des organisateurs de la daïra. C'est en effet ce qu'a expliqué le wali d'Alger, lors du point de presse animé tard dans la soirée d'avant-hier, à Ouled Fayet. «Cette opération, dira-il, concerne les familles occupant les bâtisses jugées techniquement en danger. D'autres relogements sont inscrits , notamment dans le cadre de la 25e opération prévue après le Ramadhan». «Il reste à terminer les travaux des VRD dans les cités d'accueil ,et puis notre souci est de ne pas perturber la scolarité des enfants et tout particulièrement en ces moments proches des examens. Le programme de relogement sous toutes ses formes, destiné à la capitale, sera exécuté tel que prévu».
La douche froide
Le relogement d'hier à Baba Hassen, a été revêtu de cette particularité consistant à faire payer les familles 8 millions de centimes, sans quoi pas de clés. Si certains pères de famille ont pu se procurer la somme, d'autres en revanche, ont vécu le moment dans une déception totale. Imaginant le pire, ils ont été pris de panique. Telle cette dame accompagnée de sa sœur qui, apprenant la «sentence», a failli perdre connaissance. «Elle est hypertendue», avoue sa frangine. Encore une fois, les journalistes, confortés dans leurs actions par des représentants de la wilaya, ont mené les pourparlers afin de donner le temps à la famille concernée, de réunir la somme exigée pour avoir le sésame de l'appartement.
Il faut dire que les familles n'étaient pas avisées de cet acquittement, réglementaire certes, mais néanmoins tombé comme un couperet sur la tête de ceux qui n'avaient pas assez d'argent. Finalement, il aura fallu l'arrivée du DG de l'OPGI de Dar El Beida, office chargé de la gestion du site en question, pour débloquer la situation. Plus de peur que de mal, fort heureusement. Ce qu'on peut retenir de la problématique du relogement de la Casbah qui s'étire en longueur, c'est de prendre très au sérieux cette question. Il est temps de tracer un programme d'évacuation de toutes les familles résidentes, car les logements présentant certainement des degrés de menace d'effondrement, ont besoin d'être démolis et non de restaurations, menées à coups de milliards avec des résultats peu probants.


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