Après la sortie de Bensalah, des partis ont réagi à son discours, rejetant et les élections du 4 juillet et le dialogue proposé. Le parti AHD 54, quant à lui, tient au processus électoral et à l'organisation de la présidentielle «avant la fin de l'année». Le parti a affirmé hier, que la sortie de la crise que traverse le pays «passe par l'organisation d'une élection transparente et régulière avant la fin de l'année en cours». Dans un communiqué portant des propositions pour une sortie de crise, le parti AHD 54 a précisé que «la seule solution réside dans l'organisation, avant la fin de l'année en cours, d'une élection transparente et régulière», soulignant que «seule l'urne pourrait dégager une direction légitime et élue». L'organisation d'une élection transparente et régulière est à même «de répondre aux aspirations du peuple algérien, dont des millions sont sortis dans la rue pour s'exprimer d'une seule voix. Cependant, cette démarche nécessite de nouveaux mécanismes, à même de conférer crédibilité et transparence à cette élection», a-t-il expliqué. Pour le parti AHD 54, «l'accompagnement par l'Armée des revendications du Hirak ne suffit pas tant qu'il n'est pas appuyé par des décisions politiques, qui doivent être décisives en cette conjoncture sensible de l'histoire du pays, à travers la proposition de solutions, et l'ouverture d'un débat politique avec toutes les forces vives du pays». AHD 54 estime également que «le consensus autour d'un seul candidat est devenu l'une des principales priorités. Mais avant tout, la classe politique doit convenir d'une feuille de route, à même de satisfaire tout un chacun pour accompagner le candidat du consensus, et lui tracer les grandes lignes», ajoutant qu'au cas où la classe politique ne parvenait pas à choisir un candidat consensuel, AHD 54 suggère «l'organisation, en même temps, d'élections présidentielle et parlementaire, avec des candidats représentant toutes les forces de la scène politique, et ce à travers une seule liste, présidentielle et parlementaire». Le parti de Fawzi Rebaine, plusieurs fois candidat à la présidentielle, semble ignorer que la conjoncture actuelle et les revendications du «Hirak» ne cadrent pas avec ses propositions, car il rejette l'élection, si elle doit se tenir avec les gens du même système. D'ailleurs, à titre d'illustration, aucun candidat «sérieux» ni aucun parti, du pouvoir ou de l'opposition, n'est sur la liste des candidats à la candidature révélée par le ministère de l'Intérieur, contenant une trentaine de candidats «indépendants». La proposition d'un candidat «unique» de l'opposition est farfelue. Contre qui est-il aujourd'hui nécessaire de présenter «un candidat du consensus» ?