Les brigades de contrôle ont, lors d'inspections relevé que «90% des commerçants inspectés se sont conformés aux instructions du ministère du commerce portant plafonnement des prix des denrées alimentaires de large consommation, dans le but de préserver le pouvoir d'achat du citoyen». Les prix des fruits et légumes étalés au niveau des marchés et locaux commerciaux ont connu une relative stabilité durant les premiers jours du Ramadhan, a-t-on constaté. La mercuriale est restée ainsi relativement stable, même si une légère hausse des prix est constatée sur certains produits, dont la tomate proposée à 110 DA le kg et la courgette entre 90 DA et 100 DA/kg. Les brigades de contrôle ont, lors d'inspections ayant ciblé les deux derniers jours 300 commerces au niveau de la wilaya d'Ouargla, relevé que «90% des commerçants inspectés se sont conformés aux instructions du ministère du commerce portant plafonnement des prix des denrées alimentaires de large consommation, dans le but de préserver le pouvoir d'achat du citoyen». Menée par des brigades permanentes, l'opération de contrôle ayant ciblé les locaux commerciaux au niveau des 29 marchés de vente de fruits et légumes, dont 124 espaces commerciaux temporaires, ouverts à l'occasion du mois de Ramadhan, ont fait état d'une disponibilité de denrées alimentaires à des prix abordables, a affirmé le directeur du secteur, Layachi Amrouni. Certains produits, par contre, très prisés durant ce mois, ont été fixés à des prix jugées élevés par rapport aux petites et moyennes bourses, dont le raisin sec qui est exposé à 1400 DA le kg, les abricots secs cédés à 1200 DA le kg, alors que les prunes sèches sont vendues à un plafond de 900 DA le kg, a-t-il ajouté. Selon les mêmes services, 10% des commerçants visités ne se sont pas conformés aux instructions du ministère du commerce, et ont été rappelés à l'ordre par des avis leur enjoignant de veiller à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen durant ce mois sacré. L'opération de contrôle des contrevenants sera sanctionnée par des procès-verbaux (PV) avec obligation d'affichage des prix. Selon le même responsable de la direction du commerce, les opérations de contrôle et d'inspection se poursuivront tout au long du mois de Ramadhan pour s'assurer du respect de l'instruction portant plafonnement des prix des produits de large consommation et l'encouragement des citoyens à dénoncer tout dépassement dans le but de lutter contre la spéculation. Se voulant rassurant sur la large satisfaction de la demande en produits alimentaires, à la faveur d'une disponibilité suffisante, aussi bien des locaux commerciaux que des points d'approvisionnement, M. Amrouni a fait état de la mobilisation par la direction du commerce de 144 agents structurés en 72 brigades de contrôle des activités commerciales, dont 66 unités de contrôle de la qualité et de la répression de fraudes et 78 autres chargées du contrôle de la concurrence et des enquêtes économiques, pour couvrir les marchés de proximité et les espaces commerciaux ouverts à travers la wilaya. Marchés de détail à Oran : La mercuriale flambe Les marchés de détail renouent avec la flambée des prix des fruits et légumes depuis le début du mois sacré de Ramadhan, en dépit des prix de référence, fixés par les pouvoirs publics. Les commerçants n'ont pas manqué d'augmenter de manière considérable leurs prix par rapport à ceux de référence, dépassant parfois les 70 dinars pour certains produits, à l'exemple des bananes (320 DA), refusant ainsi d'appliquer la mesure de plafonner les prix, annoncée à l'occasion du mois de Ramadhan. Lors d'une virée effectuée au troisième jour du jeûne par l'APS au niveau de quelques marchés de détail de la ville, notamment aux cités Point du jour et Ibn Rochd, ainsi qu'au marché de la rue des Aurès, au centre-ville, où l'affichage des prix est quasiment absent, un grand écart entre les prix de référence et les prix pratiqués a été constaté. Ces derniers frôlant parfois le double, à l'image de l'ail frais (100 DA), les courgettes et la laitue (120 DA), les tomates (160 DA). D'autre part, la viande bovine importée est quasiment absente des étals des boucheries dans ces marchés où seules les viandes locales fraîches sont disponibles, mais à des prix variant entre 1.450 et 1.800 DA le kilo. Le mois de Ramadhan est devenu l'occasion pour les commerçants occasionnels de faire leur apparition. Ils proposent leurs marchandises dans les cités où ils garent leurs véhicules chargés de produits agricoles sur les bas-côtés des routes, notamment dans la périphérie de la ville d'Oran, pratiquant des prix qui ne diffèrent guère de ceux en cours dans les marchés. La flambée des prix, en ce mois de piété, a provoqué le mécontentement des consommateurs pour qui ce phénomène est dû essentiellement à l'avidité des commerçants, qui attendent l'avènement du mois de Ramadhan pour augmenter les prix au détriment des citoyens et en l'absence des contrôleurs pour faire face aux spéculateurs. Certains marchands justifient ces augmentations des prix aux intermédiaires qui s'approvisionnent aux marchés de gros, d'autres indiquent que «même les prix pratiqués dans les marchés de gros dépassent parfois les prix plafonnés au détail». Les prix des produits agricoles au marché de gros d'El-Kerma, au sud d'Oran, dépendent de l'offre et de la demande, indiquent ceux qui activent dans ce marché qui regroupe 240 agents agréés dans le commerce des fruits et légumes et 20 autres dans les dattes. Certains agents ont déclaré à l'APS qu'ils achètent quelques produits plus cher que les prix de référence, comme cela a été le cas, mercredi, pour les bananes (260 DA), les tomates (120 DA), ce qui rend impossible l'application des prix de référence, c'est-à-dire la vente à perte.