Les travailleurs en question et leurs soutiens ont occupé le parvis de l'APC d'Azazga pendant toute la journée de dimanche, afin de crier encore une fois «Halte à la hogra et à l'esclavage des temps modernes !» Les travailleurs du filet social (DAIS) ne semblent pas lâcher leur action en toute facilité, puisque le siège d'APC d'Azazga a été littéralement bloqué par ces derniers ce dimanche pendant toute la journée afin de crier haut et fort : «Halte à la politique du deux poids, deux mesures !» C'est ainsi que le parvis de la mairie de cette localité a été investi par une foule immense constituée de ces travailleurs et d'autres parties qui les soutiennent afin de demander des solutions pour cette catégorie d'employés qui seront remerciés dès le 30 juin prochain sans aucune contrepartie de la part des pouvoirs publics. Après l'action du lundi 13 mai, voilà que les quelques 50 employés de la catégorie filet social au niveau de l'APC d'Azazga, assistés par d'autres qui sont venus des autres communes de la daira, la section syndicale, des travailleurs de la commune et quelques élus, ont observé leur deuxième halte dans une action où ils ne demandent que justice et réparation. Au moment où les autorités locales composées du chef de daira d'Azazga, et de son SG n'ont aucunement bronché, puisque au moment où ils déposaient la gerbe de fleurs à la stèle des chouhada à l'occasion de la Journée du 19 mars, ils n'ont émis aucun signe envers ces travailleurs en détresse, alors que leur recueillement se déroulait à quelques mètres seulement du lieu de la manifestation des travailleurs du filet social. «Ils ont déposé la gerbe et ils sont repartis sans nous dire un mot», dira une manifestante désespérée et offusquée de ce genre de comportement de la part des représentants des autorités qui sont censées être les premiers à écouter leurs doléances. C'est ainsi que les travailleurs en question et leurs soutiens ont occupé le parvis de l'APC d'Azazga pendant toute la journée de dimanche afin de crier encore une fois : «Halte à la hogra et à l'esclavage des temps modernes !», eux qui ne perçoivent que 5450 DA par mois, depuis 1998 pour les plus anciens. Tout le monde dans la catégorie attendait avec espoir que des mesures concrètes soient prises pour sortir du ghetto de sous-ouvriers, mais voilà que la fameuse mesure bouscule tout sur l'échiquier, en remettant en cause le mérite de ces travailleurs qui ont fait leur besogne à temps plein depuis leur arrivée dans le service, sans qu'il ne soient reconnus en fin de parcours. Ainsi, en cas de départ, ces travailleurs demandent au moins une retraite afin de continuer à vivre et à entretenir leurs familles tout au mois, sinon «notre action ne s'arrêtera jamais là», comme ils tiennent à le préciser, et le 30 juin prochain où ils sont priés de quitter de go, et sans aucune contrepartie, sera vraiment une date fatidique pour cette catégorie, qui assure qu'elle ne se taira jamais.