Le procès de l'homme d'affaire et patron du groupe ETRHB, Ali Haddad, a été reporté au 3 juin prochain, en raison de l'absence de témoins. Après deux mois de son arrestation, l'accusé s'est présenté, hier matin, au tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs. Il est poursuivi pour faux et usage de faux dans l'affaire de ses deux passeports, ainsi que le transfert illicite de devises. Dans une salle d'audience archipleine, le juge annonce le report du procès de l'homme d'affaire au 03 juin. Un verdict rendu «très rapidement», estime son avocat, Khaled Bourayou. Dans une déclaration, en marge du procès d'Ali Haddad, Me Bourayou a souligné la raison du report du procès de l'homme d'affaire, à savoir l'absence des deux principaux témoins. Il s'agit, selon lui, du directeur du centre biométrique, Boualam Hassan, ainsi que quatre autres responsables. Ils sont convoqués dans cette affaire pour «la délivrance des deux passeports d'Ali Haddad, de manière illégale». Poursuivi pour faux et usage de faux, l'accusé a été arrêté le 31 mars dernier au niveau du poste frontalier Oum T'boul, alors qu'il s'apprêtait à quitter le pays à destination de la Tunisie. Le patron de l'ETRHB a été appréhendé en possession de deux passeports, ainsi que d'une somme de 5.000 euros. Selon la législation en matière de change, il est stipulé qu'au-delà de 1.000 euros, le voyageur est tenu de faire une déclaration à l'entrée et à la sortie des frontières du pays. Pour rappel, au moment de sa tentative de sortir du pays, la liste des personnalités interdites de sortie du territoire n'était pas encore dévoilée. L'incarcération de l'homme d'affaire avait été la première d'une longue série d'arrestations. Il s'agit entre autres, des frères Kouninef, Issad Rebrab, Saïd Bouteflika, frère de l'ex-président, ainsi que les généraux Bachir Tartag et Mohamed Mediène, dit Toufik. La dernière interpellation a été celle de la cheffe du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Par ailleurs, le tribunal de Sidi M'hamed continue de convoquer les anciens hauts responsables, l'un après l'autre. Jeudi dernier, les deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, les anciens ministres, Karim Djoudi et Amara Benyounès, ainsi que l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, ont comparu devant le procureur de la République. D'autres responsables de différents secteurs économiques, ainsi que des hommes d'affaires, étaient également au tribunal. Selon l'Entreprise publique de télévision (EPTV), la convocation de ces responsables s'inscrit dans le cadre de la poursuite des enquêtes concernant l'affaire d'Ali Haddad. Cependant, aucune confirmation n'a été prononcée jusqu'à présent.