Les souscripteurs au programme de l'Agence de développement et de l'amélioration de logement (Addl 2001-2002) de la wilaya de Tizi-Ouzou soupçonnent des «passe-droits» et des pratiques de favoritisme dans la distribution des 600 logements à leurs bénéficiaires. Ce quota qui entre dans le cadre du programme Aadl1 compte 2 364 logements. En attente depuis 18 ans, ces logements n'arrivent toujours pas à voir le jour, alors qu'il y a des bénéficiaires qui sont décédés sans qu'ils aient pu accéder à un logement, un droit consacré dans la Constitution algérienne. Ce blocage a suscité l'ire des souscripteurs qui appellent le directeur général de l'Aadl à mettre fin à cette situation qui ne cesse de se compliquer d'une année à une autre. Pis encore, sur les 2364 souscripteurs, 1764 d'entre eux ignorent carrément le site de l'implantation de leurs logements. Pour cela, ils demandent au DG de l'Aadl d'honorer ses engagements faits lors de la réunion qui a eu lieu au siège de la direction générale à Alger, durant laquelle il a promis que l'ensemble des souscripteurs de l'Aadl1 et 2 auront leurs pré-affectations une semaine après l'aïd-el-fitr. «Nous souhaiterons que ce responsable respecte cet échéancier pour prendre en main notre doléance», dira Aït Gharbi Larbi, porte-parole des souscripteurs Aadl1 au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Nous avons rendez-vous le 10 juin prochain pour débloquer la situation de nos logements ; le cas échant, il y aura d'autres actions de protestation jusqu'à la satisfaction de nos doléances», a-t-il insisté. Par ailleurs, le même porte-parole, il dénonce haut et fort les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'opération de l'attribution des 600 logements. «Nous avons demandé à maintes reprises de remettre la liste des bénéficiaires, chose qui n'a pas été faite. Ce qui nous laisse soupçonner qu'il y a des dépassements dans la distribution de ces logements», a-t-il encore ajouté.