Si le premier parking situé à Kouba, à proximité du projet en cours de la gare routière, sera vraisemblablement livré au mois d'août prochain, celui du boulevard Belkacemi, dans la commune d'El Madania, connaît quant à lui un retard, alors que sa livraison était prévue dans un mois. Le délai moyen de réalisation d'un parking dans la capitale se compte, tenez-vous bien, en plusieurs années, et non en quelques mois comme cela se fait sous d'autres cieux. Ce constat, on l'aura vérifié avec les trois parkings à étages en cours de réalisation à Alger, et dont les dates de livraison ont tellement subi des reports, qu'on a presque oublié leur lancement. Le wali d'Alger, Abdelkhalek Siouda, a d'ailleurs mal retenu sa colère, lors de sa sortie hier, consacrée à l'avancement des travaux de ces infrastructures, ô combien chères aux Algérois vivant un véritable cauchemar pour garer ou stationner leurs véhicules. Si le premier parking situé à Kouba, à proximité du projet en cours de la gare routière, sera vraisemblablement livré au mois d'août prochain, celui du boulevard Belkacemi, dans la commune d'El Madania, connaît quant à lui un retard, alors que sa livraison était prévue dans un mois. Et pas uniquement un retard de livraison. Des problèmes de qualité ont été soulevés sur place par le wali, qui a sermonné le chef de projet sur la question. Prévu pour septembre de cette année, ce parking ne sera certainement pas livré en raison de cette importante remarque. «Je constate qu'il n'y a pas eu de suivi au niveau de ce projet», a lancé le premier responsable de la wilaya, avant de se tourner vers le chargé du suivi du budget, lui ordonnant de ne pas payer les BET mis en cause. De même qu'il a menacé d'appliquer les pénalités de retard contre l'entreprise de réalisation, en l'occurrence Batigec-immobilière. Remarque similiare au niveau du parking de Bois Des Pins, à Hydra, où le wali a carrément opté pour la résiliation du contrat avec la même entreprise, Batigec immobilière. Cet ouvrage, faut-il le rappeler, a connu un retard intolérable. Lancé en 2011, ce projet a été perturbé à maintes reprises. D'abord à son démarrage contesté par les riverains. Des interventions musclées des forces de l'ordre, avec recours au gaz lacrymogène durant des semaines, ont eu lieu. L'affaire portée devant la justice, cette dernière a tranché en faveur des services de la wilaya. Entre-temps, l'entreprise Batigec a mis la clé sous le paillasson, et le projet confié des années après au groupe Condor, qui a repris tous les projets de l'entreprise en question. Le wali a demandé à cet égard, d'user des mesures réglementaires tendant à résilier avec le BET, et de prendre attache avec une autre entreprise pour terminer le projet, actuellement à 45% du taux d'avancement. «Nous venons de constater que le projet est à l'abandon, et les ouvriers qui sont là aujourd'hui ont été ramenés uniquement pour la visite du wali», fera remarquer Abdelkhalek Siouda. Il y a lieu de savoir que cinq autres projets de parkings à étages, sont actuellement à l'étude par les services compétents de la wilaya. Sur un autre plan, le wali est revenu lors du point de presse animé en marge de sa visite, sur la question du foncier industriel, en précisant que les mesures de retrait du dit foncier concernent uniquement les investisseurs n'ayant pas exploité les terres qui leurs ont été attribuées dans ce cadre. «Nous encourageons les vrais investisseurs en les accompagnant. Quant aux faux investisseurs, nous leur disons que la loi existe, et nous appliquerons les clauses du cahier des charges. Les mesures consistent à leur retirer le foncier attribué par voie de justice. Pour ceux qui ont bénéficié par simple arrêté du wali, c'est à ce dernier que revient la décision du retrait. Nous avons besoin de ce foncier pour lancer des projets d'utilité publique. Beaucoup de projets sont en fait bloqués pour manque d'assiettes de terrains», fera observer le chef de l'exécutif. Il faut savoir dans ce sens, qu'une commission de wilaya est actuellement à pied d'œuvre pour recenser le foncier concerné. Revenant au sujet de l'interdiction d'utiliser le parvis de la Grande Poste, le responsable a dit que le problème a été étudié par l'organisme de contrôle technique des constructions, le CTC, qui a déterminé le degré de dégradation des escaliers. Une entreprise chargée de la prise en charge du problème a été, selon lui, installée, et entamera bientôt les travaux de réfection nécessaires.