Pour cause de hausse de la demande domestique et en l'absence de progrès dans les nouveaux projets, l'Algérie risque de ne pas atteindre son objectif d'augmenter les exportations de gaz vers le marché asiatique, a prévenu le cabinet d'analyse de données londonien GlobalData, cité par le site spécialisé Oil and Gas Middle East. «Dans le but de stimuler l'offre domestique, l'Algérie est en train de revoir la législation régissant son secteur des hydrocarbures. Les conditions fiscales actuelles du pays sont relativement peu attrayantes, mais la loi révisée sur les hydrocarbures devrait alléger le fardeau administratif des investisseurs, et introduire des incitations fiscales pour promouvoir les investissements dans l'exploration et le développement de projets», explique Toya Latham, analyste pour GlobalData. Le site spécialisé précise qu'il n'est pas certain pour l'heure, que les amendements introduits seront suffisants pour attirer des investissements majeurs. En plus de cela, l'instabilité législative pourrait représenter une inquiétude pour les investisseurs, étant donné que la loi sur les hydrocarbures a été modifiée relativement fréquemment depuis 2005, diminuant la stabilité d'environnement d'investissement, souligne la même source. «En plus de cette incertitude législative, l'instabilité politique menace d'entraver le progrès des réformes. Suite à la démission du président algérien, il est probable que la promulgation de la nouvelle loi soit ralentie, ce qui risque de contrecarrer davantage les ambitions du pays, d'augmenter ou même maintenir les niveaux d'exportations de gaz», affirme également Toya Latham, analyste pour GlobalData.