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L'occupation du Sahara occidental : un cas très particulier de géopolitique (Jean Lamore)
Sahara occidental
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 11 - 2013

L'écrivain américain, Jean Lamore, militant de la cause sahraouie considère que la situation au Sahara occidental, territoire "illégalement occupé" par le Maroc, est un cas "très particulier" dans la géopolitique internationale.
"La situation au Sahara occidental, territoire illégalement occupé par le Maroc dont l'armée et la police répriment la population civile sahraouie qui y habite, est un cas très particulier dans le paysage de la géopolitique", a-t-il observé, dans un entretien à l'APS, qualifiant cette situation de "pédophilie d'Etat, soit une vieille monarchie qui viole une jeune nation, la République arabe sahraouie démocratique (RASD)".
En effet, a-t-il poursuivi, la monarchie marocaine, "qui a annexé de force le Sahara occidental, procède depuis des années à l'oppression des Sahraouis avec enlèvements, tortures, séquestrations, détentions arbitraires et procès irréguliers".
Il considère alors que le rapport Tannock, récemment adopté par le Parlement européen (PE) "met en exergue les conditions préexistantes de répression particulièrement féroce qui perdurent depuis des décennies maintenant", affirmant se "réjouir" du fait que le PE "puisse s'inquiéter de la situation des droits de l'Homme au Sahara occidental, zone où ils sont si grossièrement bafoués".
Il relève que le PE se "démarque ainsi de l'Onu, qui, quant à elle, n'a toujours pas pu dépasser le cadre de mission de maintien de la paix dans cette zone, sans pouvoir agir sur le plan des droits de l'Homme", et met en cause la France qui s'y oppose au sein du Conseil de sécurité, tout en favorisant la politique marocaine chaque fois que l'occasion se présente".
La déclaration d'Abuja tranche par son exemplarité Le défenseur de la cause sahraouie a alors salué, au même titre, la déclaration "majeure" de la Conférence d'Abuja "qui tranche par son exemplarité", rappelant qu'une "Task Force" sera créée pour presser le Maroc à se mettre en conformité avec les résolutions de l'Onu, résolutions que le Maroc "n'a de cesse de transgresser pour consolider son occupation illégale du Sahara occidental et permettre la spoliation des ressources naturelles", dit-il.
Jean Lamore juge alors qu'aujourd'hui, il faut faire un choix : "soit on conserve une vision politique sénile, datant du 19e siècle en acceptant que la carte de l'Afrique continue à se dessiner en Europe, comme ce fut le cas lors de la Conférence de Berlin de 1884, soit l'on vit avec son époque et on adopte la vision d'une majorité de nations africaines, elles-mêmes issues de luttes aussi âpres que récentes pour leurs propres indépendances, ces nations africaines qui ont reconnu la RASD".
Il a par ailleurs qualifié de "précurseur" le rôle du mouvement de soutien dans la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination, soulignant qu'en Europe, c'est lui qui dénonce les méfaits de la monarchie marocaine à l'encontre des Sahraouis, face au silence et la connivence de l'Etat français et la censure de la presse à ce sujet".
"Il est bien beau de lancer des opérations spectaculaires et hyper-médiatisées en Libye ou au Mali, cependant l'hypocrisie est de taille lorsqu'on constate avec quelle constance Paris pérennise la situation au Sahara occidental en faisant la politique de Rabat, en cautionnant l'occupation illégale de ce territoire et les crimes qui y sont perpétrés", s'est encore indigné ce défenseur de la cause sahraouie.
La solution au règlement de la question sahraouie "doit venir de Paris"
Insistant sur le fait que la solution au règlement de la question du Sahara occidental, "doit venir de Paris", il a observé aussi que les autres pays européens, "par une sorte d'atavisme, regardent vers la France, en estimant que celle-ci, par son passé colonial, serait souveraine en matière de politique africaine", et d'ajouter : "malheureusement, Paris se positionne le plus souvent du mauvais côté dans ses choix politiques en Afrique".
Par ailleurs, Jean Lamore qualifie clairement l'exploitation par le Maroc des richesses naturelles du Sahara occidental, "de pillage en règle avec la complicité de la communauté européenne" et qui "dépasse de loin toute notion de colonialisme ou même de néocolonialisme".
"En droit international, c'est la nation sahraouie qui a raison. Les nations africaines l'ont comprise depuis longtemps. Le Maroc, la France et tous ceux qui adhérent à une vision coloniale, sont dans le tort.
Le Maroc et ses soutiens vivent dans le passé et s'enfoncent encore plus dans l'illégalité, alors que la RASD et les nations africaines qui la soutiennent, se placent résolument dans le futur. C'est un modernisme absolu", observe Jean Lamore.


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