Quarante-huit heures après avoir été empêché de diriger son équipe face à la JSM Béjaïa pour une histoire de licence disparue, l'entraîneur du CS Constantine, Diego Garzitto, ne digère pas ce regrettable incident. Joint par nos soins hier en début d'après-midi alors qu'il se dirigeait au stade pour reprendre les entraînements avec le groupe à 15h, l'entraîneur franco-italien n'a pas manqué une nouvelle fois de tirer à boulets rouges sur le manager général des Sanafir, Mohamed Boulhabib, qu'il accuse d'être à l'origine de cette situation confuse. «C'est Boulhabib qui a fait disparaître ma licence. Il a tout manigancé pour que je ne sois pas sur le banc de touche pour la rencontre face à la JSMB. Ce bonhomme n'occupe aucune fonction officielle au club. Mais il continue à faire la loi au CSC. Pourtant, il a été radié à vie, il y a deux ans, du mouvement sportif national. Je ne comprends pas comment il agit librement sans qu'il soit inquiété par aucune autorité», dira Garzitto, tout en assurant à la fois qu'il ne quittera pas son poste d'entraîneur en chef du grand club de Cirta. «Il n'est pas question pour moi de quitter mon poste. J'ai un contrat en bonne et due forme avec le CSC. Je bénéficie du soutien total des actionnaires du club, alors que Boulhabib lui n'a aucune fonction. Il est juste un simple membre du conseil d'administration du CSC», a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'ancien coach du TP Mazembe refuse toute idée de continuer de travailler avec l'actuel entraîneur-adjoint, Bounaâs, qu'il accuse de complicité avec Boulhabib. «Je ne veux plus de Noureddine Bounaâs. Il a choisi de suivre Boulhabib. Il n'a qu'à assumer ses responsabilités. En tout cas, il n'a aucun papier avec le CSC.» Enfin, Garzitto qui fêtera bientôt ses 64 ans s'est dit très peiné par la tournure des événements au CSC, un club avec lequel il compte pourtant réaliser un grand projet. «En quinze ans de carrière, c'est la première fois que je vis une telle situation. Je suis très écœuré par cet épisode qui a affecté beaucoup le groupe. Les joueurs sont les premiers à être perturbés par les agissements de Boulhabib qui vont à l'encontre des intérêts du CSC. Pourtant, l'équipe était sur une bonne dynamique avant que les problèmes n'éclatent, tout ça à cause d'un seul homme. C'est vraiment dommage pour le CSC qui a un potentiel énorme pour réaliser une grande saison en remportant, pourquoi pas, le championnat ou la Coupe d'Algérie, tout en réalisant une participation honorable en Coupe de la CAF», regrette-t-il.