Une surveillance particulière A la date présumée de la naissance, la future mère a rendez-vous à la maternité. Le médecin ou la sage-femme évalue la maturité du col (grâce à un toucher vaginal) et la vitalité du bébé. Bouge-t-il bien ? Il doit remuer plusieurs fois par jour (autant qu'au cours du mois précédent). Puis un monitoring destiné à relever les variations de son rythme cardiaque est effectué. L'échographie, elle, permet de vérifier la quantité de liquide amniotique (qui ne doit pas avoir diminué). Si le col de l'utérus a commencé à s'ouvrir, on pratique une amnioscopie. Cet examen, indolore, permet de contrôler la couleur du liquide amniotique. On introduit par le vagin et le col, jusqu'aux membranes, un tube creux et lumineux, afin d'examiner, en transparence, l'intérieur de la poche des eaux. Le liquide est clair ? Tout va bien. Teinté, c'est que le fœtus a rejeté du méconium (lire ci-contre), signe de possibles mauvais échanges entre la mère et son enfant. Ces différents examens sont répétés chaque jour ou tous les deux jours (cela dépend des maternités) afin de repérer une éventuelle souffrance fœtale et de déclencher l'accouchement si nécessaire. L'accouchement déclenché Lorsque l'accouchement ne se fait pas spontanément, il est provoqué quatre à cinq jours, voire une semaine, après le terme, même en l'absence de signes de souffrance fœtale. Certaines équipes médicales vont au-delà de la 42e semaine, mais c'est plus rare. Si le col est mûr, on pose une perfusion d'ocytocine, qui va déclencher les contractions, et on rompt la poche des eaux. S'il ne l'est pas, des prostaglandines (hormones) sous forme de comprimés ou de gel sont déposées dans le vagin. Elles vont faire mûrir le col et provoquer des contractions. Puis l'accouchement se déroule de la même façon que s'il était spontané.
Existe-t-il des méthodes naturelles pour déclencher un accouchement ? Les femmes ont souvent en tête que leur enfant naîtra avant la date prévue. Si, le jour dit, il ne manifeste aucun signe annonciateur de son arrivée, elles sont d'autant plus décontenancées ! Certaines sont prêtes à tout pour le voir enfin pointer le bout de son nez : trajets en voiture, grandes balades à pied, ménage à fond… Inutile de vous fatiguer, ça ne marche pas. Avoir des relations sexuelles, pas davantage ! Certes, le sperme contient des prostaglandines, des substances utilisées pour faire mûrir le col de l'utérus, mais il n'en comporte pas assez pour déclencher un accouchement. Si vous donnez naissance à votre enfant le lendemain d'une sieste crapuleuse (il n'y a pas de mal à se faire du bien !), ce ne peut être que fortuit.