Le chantier des 400 locaux commerciaux, ouvert au chef-lieu de la commune de Bouzaréah, est à l'abandon. Initialement, le projet consistait à remplacer l'ancien marché couvert par un centre commercial plus spacieux. Le chantier fait actuellement face au siège de la wilaya déléguée de la circonscription administrative de Bouzaréah. Près de 400 locaux commerciaux sont à l'abandon depuis bientôt dix ans. Les commerces ont été construits bien avant l'implantation dans le même quartier du siège de la wilaya déléguée. Il ne reste que les travaux de finition. Le projet a été donc gelé dans sa dernière phase. Comme nos tentatives de joindre l'APC à ce sujet sont restées vaines, ce sont les riverains qui nous ont donné les raisons de cet abandon. «Il y a eu de l'arnaque dans l'affectation des locaux», affirment plusieurs habitants. La tromperie aurait consisté à affecter le même local à plusieurs personnes à la fois. En clair, c'est la reproduction du scénario du marché de Boumati, à El Harrach. La construction du marché sera-t-elle relancée ? Les personnes interrogées croient savoir que la daïra compte accaparer le terrain aux fins de créer un parking pour son personnel. Le terrain est actuellement exploité par des jeunes qui l'ont transformé justement en parking payant (30 DA). Les locaux sont devenus un lieu de rencontre des jeunes des quartiers environnants qui pour supporter la fraîcheur de la nuit y allument un feu. D'autres citoyens ont trouvé en ce chantier le coin idéal pour jeter leurs déchets ménagers. Pour les visiteurs qui ont des affaires à régler à la daïra, à l'APC ou tout simplement qui sont de passage, les carcasses sont utilisées en guise de toilettes publiques gratuites. L'abandon ne concerne cependant pas uniquement les 400 locaux. Il touche aussi un théâtre en plein air, des villas et l'actuel marché couvert qui résume à lui tout seul toute l'indifférence des autorités locales. Cette structure porte encore les stigmates de l'incendie de 2003. Profitant du laxisme des autorités, plusieurs familles ont installé des baraques dans le théâtre. A première vue, c'est tout le terrain qui jouxte la daïra et l'APC qui est l'objet d'intérêts inavoués.