Interrogé, hier en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, sur la visite de deux représentants du Fonds monétaire international (FMI) en Algérie, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l'a qualifiée de «visite de courtoisie», considérant que le rapport du FMI sur l'Algérie est positif. Pour lui, «le cauchemar du FMI, aujourd'hui, est de faire face au naufrage des économies qui sont ailleurs, et ce n'est pas un problème que lui pose l'Algérie». Il a déclaré ainsi que «l'Algérie est en train d'évoluer avec ses moyens, avec une politique rationnelle qu'elle a faite elle-même et avec des leçons que nous avons apprises des erreurs du passé». Par ailleurs, le Premier ministre a écarté l'effacement des dettes du secteur de la pêche. «Je n'ai pas quelque chose de ce genre à annoncer malheureusement», a-t-il répondu à une question d'un journaliste. «Les investisseurs dans le secteur de la pêche bénéficient d'une aide de l'Etat de 30%, contrairement au secteur de l'agriculture», a-t-il expliqué, précisant que «le secteur de l'agriculture, premier secteur producteur après celui des hydrocarbures, ne reçoit pas d'aide dans le crédit, contrairement au secteur de la pêche». A titre d'exemple, dit-il, «lorsqu'un pêcheur investit, sur une échelle de 100, l'Etat lui fait don de 30%». En outre, ajoute-t-il, «le secteur de l'agriculture n'a pas d'aide de l'Etat, comme c'est le cas pour les autres secteurs, sans oublier qu'il est le plus exposé aux changements climatiques». Selon Ahmed Ouyahia, les dettes du secteur de l'agriculture s'élèvent à 55 milliards DA, soit 14 milliards DA en 2001 et 41 milliards DA en 2009.