Les ministres arabes des Affaires étrangères ont réaffirmé avant-hier qu'une paix juste et globale au Moyen-Orient était «l'option stratégique». à l'issue des travaux de la 131e session ordinaire du Conseil des ministres arabes des AE, il a été souligné qu'une paix juste et globale au Moyen-Orient ne saurait être réalisée sans le retrait total d'Israël des territoires arabes et palestiniens occupés et en l'absence d'une solution juste et acceptée par les deux parties au problème des réfugiés, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de 1948. Après avoir exprimé leur rejet de la colonisation, les ministres arabes des AE ont affirmé que l'Etat palestinien était un partenaire à part entière dans le processus de paix, soulignant à cet effet la nécessité d'appuyer l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans ses négociations sur le statut final. Le Conseil a, en outre, mis en relief l'importance du rôle de la commission arabe chargée de l'initiative arabe de paix et de la poursuite de ses efforts dans le cadre du plan d'action et du cadre politique convenus, tout en réitérant l'engagement arabe à l'égard de cette initiative de paix pour mettre fin au conflit arabo-israélien. Toutes les parties ayant participé à la conférence d'Annapolis et aux conférences de Berlin et de Paris ont été exhortées à assumer leur responsabilité et à forcer Israël à mettre fin à sa politique de peuplement. Le Conseil a tenu l'Etat d'Israël responsable juridiquement, moralement et politiquement des crimes commis lors de son agression contre la bande de Ghaza, appelant les institutions compétentes des Nations unies à enquêter sur les crimes de guerre israéliens à Ghaza et poursuivre les responsables devant les instances judiciaires internationales. Il a exhorté la communauté internationale à faire pression sur Israël pour l'amener à lever le blocus imposé à Ghaza et à ouvrir les points de passage conformément à l'initiative égyptienne. Les ministres arabes ont souligné par ailleurs la nécessité de respecter la légalité de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas et les institutions palestiniennes issues de l'OLP. Appel au respect des engagements de Charm El Cheikh Ils ont, en outre, appelé les institutions internationales à honorer leurs engagements pris la veille lors de la conférence de Charm El Cheikh sur la reconstruction de Ghaza, à faire pression sur Israël pour la libération des détenus au nombre de 11 000, tout en demandant au Conseil de sécurité d'assumer ses responsabilités à l'égard du peuple palestinien et d'envoyer des observateurs internationaux et des forces internationales pour protéger les Palestiniens contre les agressions israéliennes. Le Conseil de la Ligue arabe a mis en garde contre les dangers de l'armement nucléaire israélien et des autres armes de destruction massive détenues par l'Etat hébreu sur la paix internationale et la sécurité des pays arabes. Solidarité avec le Soudan et la Somalie Le Conseil des ministres arabes des AE a exprimé sa solidarité avec le Soudan face aux tentatives visant à porter atteinte à sa stabilité, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale et à saper les efforts de paix en cours. Il a affirmé son rejet total de toute tentative de politisation des principes de la justice internationale et d'atteinte à la souveraineté et à l'indépendance des Etats. S'agissant de la situation en Somalie, le Conseil de la Ligue arabe a salué les efforts du nouveau président somalien pour la réconciliation et condamné toute tentative visant à entraver le processus de réconciliation globale engagé dans ce pays.