Le président du Mouvement national d'espérance (MNE), Mohamed Hadef, n'a pas caché sa déception après son «exclusion» par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats à l'élection présidentielle du 9 avril. «Je ne suis pas surpris par le verdict du Conseil constitutionnel, mais par le temps consacré à l'examen des dossiers», indique M. Hadef. «La loi prévoit un délai de 10 jours, alors que le conseil a rendu sa décision en l'espace d'une semaine», regrette notre interlocuteur qui dit ne pas comprendre les motifs réels de cette décision. Par ailleurs, notre interlocuteur déplore que sa requête de prolonger le délai de dépôt des dossiers n'ait pas connu de suite. «Des milliers de signatures de citoyens ont été éliminées à cause d'un retard de 30 minutes après l'heure butoir», dénonce M. Hadef. Faisant preuve d'esprit sportif, notre interlocuteur affirme avoir respecté la décision de l'institution que préside Boualem Bessaïeh. Le président du MNE félicite, par ailleurs, tous les candidats retenus par le Conseil constitutionnel et leur souhaite plein succès. Concernant la position qu'adoptera son parti à l'occasion de la prochaine élection, M. Hadef préfère laisser la liberté de choisir à ses militants. «Par conviction et éthique politiques, je laisse la liberté à chaque membre du parti d'adopter la position qu'il souhaite répondre à ses attentes de citoyen», souligne notre source. Soulignant ne pas avoir une conception «moutonnière» des élections, M. Hadef affirme son refus de se substituer aux citoyens. «C'est l'essence même de la démocratie», ajoute-t-il en souhaitant que l'élection présidentielle d'avril servira les intérêts suprêmes de la nation. «Je souhaite également que l'élection se déroule dans des conditions acceptables», indique M. Hadef.