Sous l'égide du ministère de la Jeunesse et des Sports et en collaboration avec l'Office du parc omnisport de la wilaya d'Alger, une journée d'étude sur les effets et dangers des produits dopants s'est tenue samedi à l'amphithéâtre de l'ES/STS de Delly Ibrahim (ex-ISTS). Plusieurs personnalités sportives étaient invitées à ce colloque intéressant afin d'apporter leurs contributions en matière de méthodes préventives, aides psychologiques ou encore approches préventives, une manière de voir ce fléau pris sérieusement en charge. Qu'est-ce que le dopage ? Le dopage est devenu par la force de la performance un phénomène dangereux qui touche non seulement les sportifs étrangers mais également algériens. «Il était caduque pour certains, utopique pour d'autres, surtout que bon nombre, estimait qu'il ne pouvait guetter que les athlètes étrangers et non ceux de notre pays», ont affirmé certains cadres. Aujourd'hui, la vérité est en face, ce mal profond empêche la bonne performance pour que nos athlètes atteignent le haut niveau. Le dopage est un phénomène gênant et empêche la performance d'atteindre le seuil escompté. Il a été question de trois aspects importants proposés, lesquels ont attiré l'attention des cadres présents. Il s'agit de l'I.E.C, information, éducation et communication. Mais les thèmes qui revenaient souvent chez les sportifs de haut niveau, ce sont les stimulants et les anabolisants. Ont assisté à cette séance plusieurs cadres et éminents professeurs en la matière, comme le Pr Rachid Hanifi, qui a animé «les dangers des produits dopants sur la santé publique», le professeur Mimouni Nabila, qui nous a présenté «la musculation et ses méfaits dans des salles», qui prennent des proportions alarmantes, alors que le Dr Hamlaoui Hakima, qui est allée dans le même sens que son prédécesseur, n'a point était tendre avec les responsables de ces infrastructures, à savoir, le phénomène des produits consommés dans des salles de musculation inquiète plus d'un. Pour sa part, le docteur Hadj Arab Karima a longuement mis l'accent sur les aspects et effets psychologiques du dopage qui, malheureusement, touche aujourd'hui un nombre inquiétant de nos athlètes. La présence de certains cadres, anciens athlètes toutes disciplines confondues, a été très bénéfique. Ils ont ajouté des ingrédients dans les différents sujets traités pour la circonstance. Les stimulants et les anabolisants Pour les stimulants, les amphétamines, la cocaïne, l'éphédrine et les produits dérivés sont les plus utilisés. Ils sont consommés pour accroître la concentration et l'attention et réduire la sensation de fatigue. Ils augmentent l'agressivité et font perdre du poids. Ces produits interviennent sur le système cardiovasculaire et neurologique. Leur consommation peut entraîner des troubles psychiques. Le dépassement du seuil physiologique de la fatigue, entraîné par l'usage de ces substances, peut provoquer des états de faiblesse pouvant aller jusqu'à l'épuisement, voire la mort. En revanche, la plupart des anabolisants, sont dérivés de la testostérone, l'hormone sexuelle mâle. Ces produits (nandrolone, stanozolol, THG, etc.) développent les tissus de l'organisme : les muscles, le sang... Ils permettent d'augmenter la force, la puissance, l'endurance, l'agressivité, la vitesse de récupération après une blessure. Certains agents anabolisants diminuent les douleurs, en particulier articulaires. Des mesures préventives Les thèmes proposés par les séminaristes, tels «La curiosité», «Comment éviter le dopage», «Les effets recherchés», «L'aide psychologique», ou encore «L'approche préventive», largement suivis par l'assistance, ont conduits à ce qu'il y est des visites inopinées, un suivi rigoureux et des sanctions. En revanche, l'action théorique doit systématiquement être suivie par une action pratique en prenant des mesures draconiennes, tant sur le plan de la conduite dopante que sur celui de la sanction. Plusieurs personnalités sportives ont souhaité revenir sur les leçons du passé, où des athlètes algériens, dopés, étaient considérés comme des cobayes par des entraîneurs et chercheurs soviétiques, à l'image de certains joueurs de football de l'épopée 1980 à 1986. D'ailleurs, des séquelles sont restées vivaces. Enfin, il y a lieu de souligner que cette journée a été riche en événements et déterminante quant à des solutions pratiques, mais aussi, très bénéfique en termes de préventions, d'où un centre de laboratoire antidopage en Algérie qui tarde à voir le jour.