Les élèves des classes de terminale ne décolèrent pas. Hier, et pour la troisième journée de protestation, les candidats au bac ont investi la rue pour rejeter le rattrapage des cours les samedis et mardis, réclamer la fixation d'un seuil des cours concernés par l'examen et l'allègement du programme. Empêchés de se rassembler devant l'annexe du ministère de l'Education nationale (MEN) par un important dispositif de sécurité, les lycéens en colère ont affronté les policiers dans le parking face à la Cour d'Alger, au Ruisseau. Venus des lycées de Kouba, d'Hussein-Dey, de Aïn Naâdja, de Bach Djerrah et d'autres établissements de la capitale, les lycéens portaient des banderoles et scandaient des slogans appelant le ministère de l'Education nationale à répondre à leurs revendications. Ils se disent victimes de la grève observée par des enseignants qui ont débrayé durant 25 jours, générant ainsi un grand retard dans les cours programmés. Les enseignants et les syndicats avaient proposé de programmer les séances de rattrapage les après-midi des samedis et mardis. Les lycéens refusent l'application du calendrier dimensionnel des cours que compte mettre en place la tutelle et de sacrifier leurs week-ends et leurs vacances de printemps pour rattraper les cours non dispensés pendant la grève des enseignants. Malgré le dispositif sécuritaire, les élèves ont campé sur leurs positions et observé hier après-midi leur rassemblement. Au fil des heures, le nombre de protestataires augmentait. Les lycéens affluaient par métro. Toutefois, la route mitoyenne au tramway a été bloquée par les protestataires au moment où les forces de l'ordre tentaient d'embarquer les élèves dans des bus afin de dégager la route et mettre fin au rassemblement.