Les élèves des classes de terminale ne décolèrent pas. Ils continuent à boycotter, pour le troisième jour consécutif, les cours. Ils réclament l'application du seuil du programme. Hier, ils se sont rassemblés devant l'annexe du ministère de l'Education nationale sise à Ruisseau, Alger. Les mêmes actions se sont déroulées à travers plusieurs wilayas du pays à l'image de Bejaia où les élèves se sont rassemblés devant l'académie. C'est ce qu'a indiqué le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Et d'annoncer que les protestataires sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur action. Pour lui, le ministère de l'Education est obligé d'appliquer le seuil du programme. D'autres élèves ont manifesté à Blida, Djelfa et à El-Bayadh. Les manifestants ont réclamé, en outre, le maintien des vacances de printemps à leur date prévue, tout en refusant de suivre des cours de rattrapage les samedis et mardis après-midi. Mais le département de Baba-Ahmed tient à ce que les cours perdus soient rattrapés. Dans un communiqué rendu public hier et adressé aux directeurs de l'éducation des wilayas et aux responsables des établissements scolaires, la tutelle a demandé à chaque établissement de tracer un programme de rattrapage avec la participation, entre autres, des délégués de classe. Le ministère conseille de suivre une méthode pédagogique adéquate pour éviter le surmenage aux élèves. Il suggère que les rattrapages se déroulent durant la matinée du samedi et/ou durant l'après-midi du mardi. En outre, la tutelle a rappelé que les sujets de l'examen du bac ne porteront que sur les leçons effectivement dispensées. De son côté, le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, Hadj Bachir Dellalou a affirmé que le rattrapage ne sera pratiqué ni durant les samedis ni les mardis et que les vacances ne seront pas touchées. Pour lui, ce sont les pédagogues qui auront à confectionner le calendrier de rattrapage. C'est pourquoi, il a appelé au calme et a exhorté les élèves à reprendre le chemin de l'école, soutenant que la Fédération s'emploie à convaincre les lycéens de geler leur mouvement de protestation. De son côté, les syndicats ont soutenu que le rattrapage des cours est toujours possible et qu'il sera mené dans les normes pédagogiques sans perturber le déroulement de la scolarité, ni toucher à leurs journées de repos.