Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, a indiqué, hier, que la première visite du secrétaire d'Etat américain John Kerry en Algérie «ne s'articule pas uniquement autour de la question sécuritaire, mais elle s'intéresse également à la coopération économique, commerciale et politique». «Il n'y a aucune raison pour confiner la relation bilatérale entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique à un seul aspect, à savoir la question sécuritaire», a affirmé, hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Chérif, au sujet de la visite du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en Algérie. Reconnaissant toutefois, qu'«il est vrai que cette question occupera une bonne place lors des entretiens entre Kerry et Lamamra et les membres des délégations, mais il ne s'agit pas de l'unique question inscrite à l'ordre du jour de la visite». Benali Chérif, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, a précisé qu'«il ne faut pas réduire la visite de John Kerry à la question sécuritaire», relevant que la deuxième session du dialogue stratégique institué entre l'Algérie et les Etats-Unis se tiendra à l'occasion de cette visite et sera coprésidée par les chefs de la diplomatie des deux pays, avec une multitude de questions inscrites à l'ordre du jour. A ce propos, Benali Chérif a expliqué que des groupes de travail seront mis en place et discuteront des différentes thématiques de coopération. Il s'agira, selon lui, d'un groupe de travail sur les questions politiques, un groupe sur la coopération sécuritaire et un autre sur la coopération économique et commerciale. Une élection transparente et juste Par ailleurs, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que la visite du secrétaire d'Etat américain permettra aussi à la partie algérienne de «mettre en évidence tous les efforts déployés pour organiser une élection présidentielle transparente et juste». Concernant l'investissement américain en Algérie qui est axé notamment sur le domaine des hydrocarbures, Benali Chérif a précisé que «la finalité recherchée à travers le dialogue stratégique algéro-américain c'est d'explorer les opportunités pour élargir les investissements et la coopération à d'autres domaines tels que les travaux publics, la biotechnologie et les technologies de l'information et de la communication». Concernant l'investissement américain en Algérie, axé notamment sur le domaine des hydrocarbures, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a précisé que «la finalité recherchée à travers le dialogue stratégique algéro-américain c'est d'explorer les opportunités pour élargir les investissements et la coopération à d'autres domaines tels que les travaux publics, la biotechnologie et les technologies de l'information et de la communication». Revenant sur la situation géopolitique au Sahel qui est marquée par une instabilité sécuritaire, Benali Chérif a rappelé les efforts menés par l'Algérie pour aboutir à une solution définitive aux conflits que connaissent certains pays de la région et même voisins, sans s'immiscer dans leurs affaires internes, en optant pour le dialogue et la concertation. «L'Algérie est le premier pays à avoir tiré la sonnette d'alarme. Nous essayons d'arranger les choses, peser de tout notre poids dans le cadre des formats de coopération, de dialogue et de concertation avec les Américains comme avec d'autres partenaires européens», a-t-il indiqué, estimant que «la situation dans cette région intéresse le reste du monde, nous essayons donc de coordonner nos efforts pour aider les pays fragilisés pour qu'ils puissent retrouver la sérénité et la stabilité». Relevant néanmoins que l'Algérie n'est pas à l'abri des menaces terroristes car le pays est «entouré de points de tension qui peuvent dégénérer à tout moment», Benali Chérif a, toutefois, mis en exergue «l'investissement humain et militaire de l'Armée nationale populaire (ANP) et sa vigilance pour assurer la protection et la sécurité». Interrogé si la question du Sahara occidental sera aussi au menu des discussions, M. Benali a indiqué que «les Etats-Unis représentent un acteur majeur dans cette problématique», rappelant, «tout l'intérêt qu'accorde l'Administration du président américain Barack Obama à cette question et l'«engagement personnel» de M. Kerry en faveur de la solution préconisée par l'ONU. «Nous allons, bien entendu, examiner les voies et moyens à même de nous permettre d'aller un peu plus vite sur la voie de la recherche d'une solution définitive et juste à ce conflit qui a trop duré», a-t-il souligné.