Au moins 25 personnes sont décédées et plus de 80 personnes ont été blessées mardi dans l'explosion de neuf voitures piégées dans des quartiers chiites de Bagdad. Ces agressions alimentant la colère des Irakiens à l'encontre d'autorités qui ne parviennent pas à mettre fin aux violences. Deux voitures piégées ont explosé près d'un QG de la police à Baladiyat, dans l'est de la ville. Les autres explosions ont touché les quartiers de Jamila, Sadr City, Our et Karrada. Les attentats n'avaient pas été revendiqués à la mi-journée, mais par le passé des groupes d'insurgés sunnites ont organisé ce genre d'attaques coordonnées contre des quartiers majoritairement chiites. Attaques quotidiennes L'Irak est endeuillé quotidiennement par des attaques et des attentats qui tuent en moyenne 25 Irakiens chaque jour. Un niveau proche de celui de 2008, lorsque le pays sortait à peine d'un conflit confessionnel sanglant, après l'invasion américaine de 2003. Les autorités imputent la violence qui touche l'ensemble du pays à des facteurs extérieurs, au premier rang desquels la guerre en Syrie voisine. Mais diplomates et experts affirment que les violences sont surtout alimentées par la colère de la minorité sunnite, qui s'estime marginalisée et maltraitée par les autorités. Législatives Par ailleurs, le décompte des votes des élections législatives du 30 avril, les premières depuis le départ des troupes américaines, est toujours en cours. Le Premier ministre sortant Nouri al-Maliki reste le favori pour décrocher un troisième mandat, malgré un bilan mitigé et la multiplication des violences, mais la constitution d'un gouvernement pourrait prendre au moins plusieurs semaines. Des responsables de sécurité ont exprimé leur inquiétude sur un processus si long, craignant que des insurgés n'exploitent la fragilité politique pour multiplier encore les attaques. Plus de 3300 personnes sont décédées en Irak depuis le début de l'année.