Des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, mercredi à Alger, à l'évaluation de la règle 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie, et l'étude de son impact sur l'économie. "Je pense qu'il faut évaluer les résultats de la règle 51/49 et étudier son impact sur l'économie nationale'' depuis son instauration dans la loi des finances complémentaire pour 2009 et ce, avant de prendre une décision de son maintien ou de son annulation, a dit le député Bedda Mahdjoub du Front de libération nationale (FLN) proposant, dans ce cadre, de limiter cette règle uniquement aux secteurs stratégiques. Le même élu a estimé que l'abrogation de cette règle dans certains secteurs comme l'agriculture et le tourisme "va booster l'investissement dans ces secteurs". Il a plaidé aussi en faveur d'une réforme du système financier national et la valorisation de la ressource humaine et de sa formation appelant à "revoir et mettre en valeur les facultés de gestion et d'économie au niveau nationale". De son côté, le député Didaoui Ben Abdellah du parti Fadjr Djadid a indiqué qu'il faut des réformes pour le système financier en vue de "diversifier et d'enrichir la gamme des produits bancaires et financiers" et créer ainsi, dit-il, un climat de concurrence et de compétitivité entre les banques de la place. L'élu de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), Ben Abdellah Madjloubi, a défendu pour sa part l'impératif du "renforcement des outils de contrôle des comptes et des finances publics" appelant à "envisager la préparation des générations futures notamment par la promotion d'une économie productive hors hydrocarbures". Le même élu a plaidé, d'autre part, en faveur d'un dispositif pour "protéger la production nationale en renfonçant et encourageant l'investissement". La diversification de l'économie nationale par la promotion de secteurs créateurs de richesse et d'emplois en dehors des hydrocarbures était, par ailleurs, au cœur du débat à l'hémicycle. Pour l'élu du FLN, Kamel Zerrouk, "la poursuite de l'investissement dans le secteur agricole est plus qu'une nécessité" appelant à "relancer" ce secteur par la valorisation des ressources naturelles dont dispose l'Algérie, notamment les terres agricoles. De son côté, la députée de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) Fatma Zohra Bounouar, est revenue sur le phénomène de l'informel estimant que les politiques du gouvernement en la matière n'avaient pas donné un grand effet. Elle a souhaité voir se réaliser les objectifs escomptés dans le nouveau plan d'action en matière de lutte contre l'économie informelle.