Les députés de l'APN se prononceront, aujourd'hui, sur la loi sur les hydrocarbures, examinée et débattue, il y a près de deux semaines. La loi, présentée par Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, devrait passer comme une lettre à la poste puisque la grande majorité des groupes parlementaires se sont montrés très favorables aux dispositions contenues dans ce nouveau texte. 43 amendements ont été déposés par les députés notamment ceux du Parti des travailleurs (PT) qui a présenté, à lui seul, plus de dix amendements. Lors des débats au sein de la commission, les experts ont tenté «d'expliquer l'inutilité de certains amendements qui n'apportent aucune nouveauté au texte» et rappelé «l'existence des dispositions qui prennent en charge les préoccupations des députés». Certains députés ont d'ailleurs procédé au retrait immédiat de leurs amendements. Le FLN et le RND, partis majoritaires à l'Assemblée, n'ont exprimé aucune réserve sur cette loi et comptent la défendre à travers un vote massif et favorable à toutes les dispositions. Les deux partis n'ont, en effet, présenté aucun amendement à la commission concernée. Le FLN a déjà donné instruction à ses députés de voter favorablement ce texte alors que le groupe parlementaire du RND tient sa réunion aujourd'hui pour la même fin. L'Alliance de l'Algérie verte (AAV), qui a, pourtant, exprimé plusieurs réserves sur cette loi à travers les interventions de ces députés lors des débats, semble avoir une nouvelle vision de ce texte. La réunion du conseil consultatif du MSP, un des composants de cette alliance, a appelé «le gouvernement à l'approfondissement, l'élargissement du débat sur cette loi dont l'impact est très important sur l'économie nationale et sur les générations à venir». Les députés du PT ont eu une attitude très positive à l'égard de cette loi qui consacre, selon eux, «le principe de monopolisation du transport des hydrocarbures par Sonatrach et la règle 51-49 sur l'investissement étranger». Le parti de Louisa Hanoune a également défendu l'option de l'exploration du gaz de schiste estimant que «toutes les dispositions ont été prises pour préserver le pays contre d'éventuels impacts négatifs».