C'est historique ! L'Algérie se qualifie pour la première fois de son histoire au deuxième tour de la Coupe du monde. Un exploit qui restera gravé dans les annales du football national. Le mérite revient à une bande de jeunes que l'on disait sans expérience, mais qui avait une envie terrible de triompher. Du coup, rien ne pouvait l'arrêter. Après avoir balayé la Corée du Sud, cette fois les camarades de Slimani ont eu les ressources de revenir dans un match âprement disputé de bout en bout. Pourtant, les Verts ne pouvaient pas envisager pire scénario pour un début de match. Le but encaissé dès la 6' allait complètement chambouler les plans de l'équipe, alors que les Russes n'avaient même pas le temps de douter. La réalisation de Kokorin, au moment où les Algériens évoluaient à dix, suite à la sortie de Feghouli pour aller se faire soigner sur la main courante, leur a surtout permis de prendre rapidement un ascendant psychologique sur leur adversaire. Ils croyaient avoir fait le plus important dans une rencontre où la tension était palpable dans les deux camps. Cet avantage au score aura donné des ailes aux poulains de Capello, bien en place sur le terrain, qui ont pris le contrôle du jeu. Sonnés, les Algériens ont mis un quart d'heure avant de reprendre leurs esprits. Cependant, leur mérite est de ne pas avoir paniqué, même dans les moments forts de la domination russe. Ils ont continué à croire en leur chance, même s'ils ont peu inquiété Akinfeev et sa défense en première période. Les attaques des Brahimi et ses coéquipiers ont été timides, au moment où les Russes profitaient de leur vivacité pour porter le danger dans le camp algérien. Il ne fallait surtout pas encaisser un deuxième but avant la pause. M'bolhi, comme d'habitude, veillait au grain. En deuxième mi-temps, nos capés, sans doute galvanisés dans le vestiaire, sont revenus plus déterminés. Au fil des minutes, les Russes reculaient, croyant pouvoir conserver leur maigre avantage. Ils commettaient de plus en plus de fautes dans leur camp. Il ne fallait pas plus pour Islam Slimani, la tête d'or algérienne, pour remettre les pendules à l'heure, au grand bonheur des milliers de supporters algériens présents dans le stade. L'espoir a de nouveau changé de camp. Les Verts étaient appelés à résister jusqu'au bout pour tenir ce précieux point historique. La Sbornaja a eu beau faire le siège des bois de M'Bolhi, stoïque, la défense algérienne a tenu bon, jusqu'à la délivrance au coup de sifflet de l'arbitre turc. Ça y est, on y est dans ce fameux deuxième tour du Mondial, duquel un complot germano-germanique nous avait injustement privés, il y a 32 ans. Ces mêmes Allemands qu'on va croiser mardi. Comme on se retrouve !