Le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki a annoncé jeudi qu'il abandonnait le pouvoir trois jours après la désignation de son successeur. Le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki a annoncé jeudi qu'il abandonnait le pouvoir trois jours après la désignation de son successeur. «J'annonce devant vous aujourd'hui (...) le retrait de ma candidature au profit du frère Haïdar al-Abadi», a déclaré M. Maliki, dans une allocution retransmise à la télévision où il est apparu aux côtés de son successeur désigné. Peu auparavant, le porte-parole de M. Maliki avait annoncé que le Premier ministre sortant va retirer sa plainte contre le président (de la République Fouad Massoum, ndlr) et va soutenir le Premier ministre désigné. Le président irakien Fouad Massoum avait chargé lundi M. Abadi, un membre du parti Dawa de M. Maliki, de former un nouveau gouvernement. Mais M. Maliki, qui ne cachait pas sa volonté de briguer un troisième mandat, avait qualifié cette décision de violation de la Constitution. A charge désormais pour M. Abadi, qui a obtenu un soutien international massif, de former un gouvernement d'union qui aura la lourde tâche de sortir le pays de sa plus grave crise depuis des années. Moscou a salué hier la décision consolidée des dirigeants irakiens sur la transmission du pouvoir et se déclare prêt à soutenir Baghdad dans sa lutte contre le terrorisme, a indiqué, hier, le ministère russe des Affaires étrangères. «Fidèle au principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats souverains et dans l'intérêt du développement des relations d'amitié traditionnelles entre la Russie et l'Irak, Moscou salue la décision consolidée des dirigeants irakiens sur la transmission du pouvoir», précise un communiqué cité par l'agence Ria Novositi. Selon la diplomatie russe, Moscou est prêt «à l'avenir également à accorder à Baghdad un soutien actif dans la lutte contre le terrorisme et à promouvoir par tous les moyens la coopération bilatérale multiforme».