2.593 civils ont trouvé la mort et près de 6 000 autres ont été grièvement blessés en Ukraine depuis la mi-avril, date du début de l'opération militaire de Kiev dans l'est du pays, a annoncé hier à Genève le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Selon un rapport du HCR, les hostilités avec recours aux armes lourdes par les forces gouvernementales et les insurgés du Donbass, ainsi que les tirs d'artillerie contre les régions densément peuplées de l'Ukraine de l'Est, ont fait 36 morts par jour en moyenne, du 16 juin au 17 août. Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré hier qu'il fallait forcer Kiev à négocier sur le fond avec les séparatistes pro russes qui affrontent les forces armées ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine. «Il faut forcer les autorités ukrainiennes à entamer des négociations sur le fond. Pas sur des questions techniques (...) mais sur le fond (...) : quels seront les droits de la population du Donbass, de Lougansk, du sud-est du pays», a-t-il lancé lors d'un forum de la jeunesse russe. Le président a aussi regretté que Kiev refuse, selon lui, d'évacuer les forces ukrainiennes encerclées par les rebelles dans l'est de l'Ukraine via le couloir humanitaire qu'il a demandé aux séparatistes russes d'établir hier. «Je pense qu'il s'agit d'une erreur colossale qui va mener à d'importantes pertes de vies humaines», a-t-il prévenu, ajoutant que cela lui rappelait les événements de la Seconde guerre mondiale. Le président a aussi annoncé que son homologue ukrainien, Petro Porochenko, l'avait assuré que les soldats russes, que Kiev a annoncé lundi avoir arrêté sur son territoire, reviendront sous peu en Russie. «Je vous le dis sérieusement, je pense qu'ils s'étaient perdus, la frontière (russo-ukrainienne) n'est pas clairement marquée», a-t-il assuré. M. Poutine a aussi affirmé que la Crimée ne reviendrait pas dans le giron de Kiev, lançant que le peuple russe et le peuple ukrainien sont quasiment un seul et même peuple, déclenchant les applaudissements du public. Cette guerre est notre énorme tragédie, a-t-il regretté.