Arrivé à la tête du CR Belouizdad en juillet pour redorer le blason du prestigieux club de la capitale, Victor Zvunka a déjà essuyé deux défaites en trois journées de championnat. Des résultats qui montrent au grand jour le travail de reconstruction qui attend le technicien français. Après une saison catastrophique où il a frôlé de peu la relégation, le Chabab version Zvunka entame mal sa période de transition. Avec un effectif remanié à 95%, le club de Laâqiba semble avoir besoin encore de beaucoup de temps pour trouver sa vitesse de croisière. Après avoir expérimenté son équipe à travers de nombreux matches amicaux à l'intersaison, l'ex-entraîneur de Nîmes tâtonne encore et cherche toujours la bonne formule pour son onze type. D'ailleurs, durant les trois premiers matches de la saison, le coach du CRB n'a jamais aligné le même groupe. «Nous ne sommes qu'en début de saison, il est donc tout à fait logique qu'on soit encore en période de prospection. Nous sommes en train d'essayer plusieurs formules pour avoir le meilleur onze possible», a justifié Zvunka qui pense que le travail de fond requis pour replacer le CRB sur les rails risque de s'étendre sur plusieurs mois. «L'équipe a besoin encore de beaucoup de temps pour trouver ses bons automatismes et trouver aussi sa cohésion», ajoute-t-il. En tout cas, au vu des prestations affichées par le CRB lors des trois premiers matches de la saison, il est certain que l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille aura du pain sur la planche pour mettre en place une équipe compétitive. Si son milieu de terrain a affiché jusque-là une certaine satisfaction avec le bon travail accompli par le trio Ngomo-Sidhom-Amiri dans l'entre-jeu, il n'est pas de même pour les deux compartiments de jeu à savoir la défense et l'attaque. Cette dernière passe pour être le maillon faible du CRB puisque, en dépit de la présence de joueurs expérimentés tels Rebih, Djediat et Bougueroua, l'avant-garde belcourtoise a du mal à sortir son artillerie comme en témoigne cette maigre ration de deux buts en trois matches. «Ce n'est pas alarmant. La mayonnaise n'a pas encore pris», tente de relativiser Zvunka. Quoi qu'il en soit, il sera intéressant de mesurer le niveau de patience de la direction du Chabab envers les résultats de son équipe. Pour rappel, les dirigeants belouuizdadis avaient consommé pas moins de quatre entraîneurs durant la saison passée. Comme le concept de reconstruction est souvent très impopulaire en Algérie, surtout au sein des grands clubs, rien n'est moins sûr que le Lorrain va disposer d'un crédit illimité pour mener à bien le projet qu'il compte réaliser avec le Chabab.