Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est arrivé samedi après-midi, à Tripoli, pour donner un coup de pouce au dialogue national entre les parties au conflit en Libye en proie aux violences, ont annoncé des sources onusiennes. M. Ban, dont la visite n'avait pas été annoncée, devait se rendre aussitôt à un hôtel de la capitale pour des entretiens avec des responsables libyens, a indiqué une source de la mission de l'ONU en Libye (UNSMIL). Cette visite, la première de M. Ban Ki-moon en Libye, vise notamment à donner un coup de pouce au dialogue initié par l'ONU fin septembre, selon la même source. M. Ban doit "inciter les parties libyennes à aller de l'avant dans le dialogue politique pour rétablir la stabilité dans le pays", a indiqué son porte-parole sur son compte Twitter. L'émissaire spécial de l'ONU Bernardino Leon était en effet parvenu le 29 septembre à réunir pour la première fois des représentants des différents camps au parlement libyen, une initiative qualifiée par l'ONU de "pas important" vers la paix. Le Parlement, issu des élections du 25 juin, est reconnu par la communauté internationale mais contesté par une coalition de milices, "Fajr Libya", qui contrôle Tripoli et des groupes armés islamistes qui ont pris Benghazi (est). Des élus, dont certains soutiennent ces milices, boycottent les travaux du Parlement qui se voit contraint de siéger à Tobrouk, à 1.600 km à l'est de Tripoli, pour échapper à la pression des milices. La Libye continue à vivre un conflit armé dans plusieurs de ses villes notamment à Tripoli (ouest) et Benghazi (est) entre des milices armées qui visent le pouvoir ainsi qu'une profonde crise politique entre le courant libéral et celui d'obédience islamique. En visite vendredi à Tunis, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'était déclaré inquiet de la situation sécuritaire en Libye. Lors d'une conférence de presse à l'issue de son entretien avec le président tunisien Mohamed Moncef Marzouki, le secrétaire général a souligné l"'inquiétude partagée à propos de la dégradation de la situation sécuritaire" en Libye, et a déclaré avoir discuté avec le président tunisien "des moyens à envisager pour améliorer cette situation".