L'augmentation des prix de certains produits annoncée comme inévitable depuis plusieurs jours par les industriels de l'agroalimentaire est en train de devenir réalité. Les prix des produits alimentaires affichés dans les marchés et les commerces ne le démentent pas. En effet, il est loisible de constater que les produits laitiers, les pâtes alimentaires et les œufs, entre autres, ont connu une hausse spectaculaire, contraignant les consommateurs au rationnement et à la limitation des achats. Des citoyens rencontrés dans les différents marchés de la ville regrettent cette situation et beaucoup estiment que de telles augmentations doivent faire réagir les autorités. Le niveau des salaires dans cette wilaya étant assez bas, la hausse des prix des produits de large consommation oblige la majorité des habitants à ne consentir aucune dépense superflue. On se contente du strict minimum en matière de fruits et légumes, et l'on se passe volontiers de la viande qu'on consomme 2 à 3 fois par mois seulement. Mieux, on préfère éviter les marchés achalandés du centre-ville pour se rabattre sur les marchés populaires. Les parents envahissent chaque jour Souk h'lima au derb pour s'approvisionner en légumes poussant à l'état sauvage. Des paysans récoltent ces légumes dans les prés, les marécages et aux abords des oueds pour les revendre à des prix modiques. Ils proposent des légumes sauvages au nom typique tel le khobaïze, garne djeddi, khorchef arabe ...etc. que les consommateurs achètent en quantité. «Ce n'est pas cher et ça remplace les légumes qu'on ne peut se permettre», nous dit un vieux retraité. Dans sa majorité, la population de la wilaya de Tissemsilt consomme du couscous avec du lait, c'est le plat préféré de la région. Mais pour ce faire, il faut de la semoule et du lait, deux produits qui ont connu quand même une légère augmentation.