Dans un communiqué diffusé hier par les responsables du bureau de wilaya du Snapap de Constantine, les syndicalistes dénoncent le «harcèlement administratif» dont sont victimes leurs adhérents à travers certaines cités universitaires et menacent de «prendre des mesures dissuasives» à l'encontre des responsables de ces structures «immédiatement après les élections présidentielles». Ainsi, le bras de fer qui oppose le syndicat autonome aux responsables du secteur des œuvres sociales universitaires intervient au moment même où des directeurs de cités font l'objet de «mutations», et ce, à la suite de divers mouvements de protestation estudiantins intervenus peu avant le début des vacances de printemps. Deux directeurs de cités U ont été «appelés à d'autres fonctions», après une visite de contrôle et d'inspection effectuée par le directeur régional de l'Onou au niveau de ces résidences. Toujours selon le communiqué, des sit-in devant l'administration centrale des œuvres universitaires sont prévus ainsi que des grèves dans les résidences. Ce mouvement de protestation risque de se propager et s'inscrire dans la durée, selon le responsable de wilaya du syndicat, qui fait état de «pressions et intimidations» exercées par l'administration des cités universitaires à l'encontre des syndicalistes de son organisation. Pressions qui ont pour but, selon lui, d'obliger les travailleurs affiliés à la Snapap à quitter le syndicat autonome. De ce fait, ce dernier exige la neutralité de l'administration, estimant que «les responsables de ces cités, et à leur tête le directeur de wilaya, devraient plutôt œuvrer pour améliorer les prestations des œuvres sociales, assurer la sécurité et la sérénité aux étudiants à l'intérieur des cités». Quant aux défaillances de gestion des cités universitaires, elles ont été mises à l'index avec, pour référence, les intoxications alimentaires survenues au mois de février à Nahas Nabil à la suite desquelles certains responsables et fournisseurs de denrées alimentaires ont été condamnés par la justice. Les responsables du Snapap estiment que «ces derniers ne sont pas les seuls coupables parce que, en premier lieu, la responsabilité incombe à ceux qui ont choisi les fournisseurs».