Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera, jeudi et vendredi, une visite en France au cours de laquelle il co-présidera, notamment avec son homologue français, Manuel Valls, les travaux de la 2ème session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN). Le CIHN a été instauré en décembre 2012, lors de la visite officielle en Algérie du président français François Hollande. La 1ère session a eu lieu à Alger en décembre 2013 et a été couronnée par la signature de neuf accords. La rencontre intervient moins d'un mois après la tenue de la deuxième réunion du Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) qui a eu lieu le 10 novembre à Oran, et la visite de Jean-Louis Bianco, représentant spécial du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, pour les relations avec l'Algérie. Lors de cette rencontre, il sera procédé à la signature d'une vingtaine d'accords, conventions et lettres d'intention touchant plusieurs secteurs de la coopération algéro-française, notamment en matière d'agriculture, industrie et énergie. M. Sellal s'entretiendra également au cours de cette visite avec le président Hollande et le Premier ministre Valls. De leur coté, les ministres qui feront partie de la délégation, tiendront des rencontres avec leurs homologue français. Par ailleurs, le Premier ministre rencontrera les patrons des entreprises françaises affiliées au Medef, ainsi que les responsables de la Grande Mosquée de Paris. Les relations algéro-françaises ont connu une nouvelle dynamique ces dernières années, notamment depuis la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2000, en France et celle du président Hollande en Algérie en 2012. Cette évolution a été concrétisée par l'instauration d'un dialogue et l'ouverture du partenaire français sur plusieurs dossiers, notamment celui de la mémoire. L'Algérie veut, de son coté, favoriser le partenariat direct entre les entreprises dans le respect de la législation en vigueur dans les deux pays. L'accent est également mis sur l'aspect de la formation et du transfert du savoir faire technologique pour la mise à niveau des entreprises en perspectives d'échéances cruciales. Il s'agit notamment de préparer ces entreprises à l'entrée en vigueur du démantèlement tarifaire et de la zone de libre échange en 2020 dans le cadre de l'accord d'association avec l'Union européenne. Il s'agit également, dans le cadre de la politique de l'Algérie de réduire la dépendance aux hydrocarbures, de rendre ces entreprises plus performantes, compétitives afin de pouvoir se positionner sur les marchés internationaux. En 2013, les échanges entre les deux pays se sont élevés à 10 milliards d'euros. Durant les dix premiers mois de l'année 2014, la France a été le troisième client de l'Algérie avec 5,33 mds de dollars, derrière l'Espagne et l'Italie et son deuxième fournisseur avec 4,42 mds de dollars derrière la Chine.