Deux jeunes Sahraouis ont été blessés avant-hier dans l'explosion d'une mine antipersonnel au Sahara Occidental, au cours d'une manifestation dénonçant «le mur de la honte» construit par le Maroc dans les années 1980. L'explosion s'est produite au moment où des jeunes Sahraouis ont tenté d'enlever une partie du grillage posé le long du mur, au cours d'une manifestation organisée par l'Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) à laquelle ont participé 3000 personnes dont 2000 étrangers pour dénoncer ce que le Polisario qualifie de «mur de la honte». «Sept millions de mines antipersonnel ont été posées tout au long de ce mur», a indiqué un responsable de l'organisation Landmine Action, spécialisée dans le déminage. Le Maroc avait protesté vendredi contre l'entrée la veille «dans la zone interdite près de Mahbès de quelque 1400 personnes, dont des étrangers» (..) en violation flagrante des accords militaires conclus sous les auspices des Nations unies», dans un communiqué du ministère de l'Intérieur. Le Maroc a construit dans les années 1980 un «mur de défense» (nord/sud) au Sahara Occidental, une ancienne colonie espagnole annexée par Rabat en 1975.