Sous une pluie battante, le wali d'Alger a consacré sa visite d'hier à l'inspection de quelques immeubles menaçant ruine (IMR) et de cas de constructions au niveau des terrasses et des caves du centre de la capitale. A Bab El Oued, un coup d'envoi à la démolition symbolique d'une construction sur la terrasse a été donné au niveau de la rue Mustapha Toumiat. Dans la commune de Sidi M'hamed, 2 IMR ont été visités pour s'assurer que leurs occupants ont bel et bien déménagé. Les familles concernées ont été relogées dans la nouvelle cité des 1078 logements à Bentalha, dans la circonscription de Baraki. A rappeler que l'opération de relogement lundi de 1515 familles a concerné globalement ces deux circonscriptions, 183 familles sur un total de 295 familles toutes issues d'immeubles menaçant ruine, classés rouge. Dans un point de presse organisé en marge de sa visite, le wali a annoncé que le relogement se poursuivra dans une à deux semaines et concernera environ 1000 familles. «Il faut savoir que les opérations de relogement vont se succéder jusqu'à épuisement du programme du président de la République», a-t-il affirmé rappelant à l'occasion que ce programme compte 84 000 unités alors que la demande ne dépasse pas 72 000 logements. «C'est vous dire, explique le wali, que l'offre est plus importante que la demande, mais gare aux tricheurs», allusion faite aux fausses déclarations. A noter le nombre important de cas de falsifications de documents trouvés dans les dossiers des demandeurs. Certains expatriés, depuis bien longtemps, ont été découverts alors que d'autres ont été recalés par le fichier national, pour avoir déjà bénéficié d'un logement ou d'un lot de terrain à bâtir. Sur un autre plan, le wali a motivé la priorité donnée aux chalets par le fait que le déménagement de ces derniers sites offraient l'avantage de récupérer des assiettes foncières devant permettre le lancement de projets de construction ou d'utilité publique bloqués pendant des années. «Mais, précisera-t-il, cela ne veut pas dire que les autres familles sont négligées, preuve en est qu'aujourd'hui nous consacrons le relogement à celles occupant les caves et terrasses ainsi que celles logeant dans des IMR». Au volet recours, le commis de l'Etat a fait savoir que tous les cas ouvrent droit à une étude de la part des services compétents, il suffit au plaignant d'apporter une preuve du motif avancé. Il est vrai que les sorties du wali d'Alger ne sont plus banales pour les citoyens d'Alger dont beaucoup ont souffert dans le passé d'une bureaucratie qui en dissuaderait le plus tenace.