«La pomme de terre a été utilisée comme enjeu politique.» C'est ce qu'a déclaré hier le président de l'Association de la protection de l'activité commerciale, Hafissa Ayachi, lors d'un entretien. Selon notre interlocuteur, «des groupes de spéculateurs, chapeautés par des formations politiques hostiles à la tenue de l'élection présidentielle, ont organisé par différents stratagèmes l'augmentation du prix de la pomme de terre, ainsi que de l'ensemble des légumes en réduisant des quantités de marchandises devant être mises à la vente». Plus explicite, il a indiqué que «leur projet consistait à élever monstrueusement le prix de la pomme de terre afin que le peuple soit mécontent et sorte protester dans la rue». Dans la foulée, Ayachi a tenu à souligner que «le scénario imaginé par ces bandes de perturbateurs était l'entrée des citoyens en conflit avec les forces de l'ordre, dans l'optique d'interrompre le déroulement de l'élection présidentielle d'avril 2009». Pour notre interlocuteur, «fort heureusement que le peuple n'a pas répondu par la colère face à la flambée du prix de la pomme de terre». Questionné sur la baisse du prix de ce féculent, constaté hier dans des marchés de la capitale, il a affirmé que «ceci s'explique par la fin de l'élection présidentielle». Il a ajouté que «le prix de la pomme de terre continuera à baisser». Le président de l'Association de la protection de l'activité commerciale prévoit dans ce sillage «un prix de 35 DA le kg de pomme de terre durant le mois de mai». Néanmoins, Ayachi a déploré «l'absence de contrôle des prix dans les marchés». Il a par ailleurs accusé «les ministères du Commerce et de l'Agriculture de ne pas jouer leur rôle pour réguler les prix de consommation, entre autre ceux des fruits et légumes».