Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a déclaré, lundi à Blida, que l'année 2015 sera celle de la réduction de moitié des décès liés à des pathologies cardiaques qui représentent, selon lui, 60% des décès chaque année enregistrés dans le pays. Un nouveau programme de prise en charge des malades atteints de ces pathologies, s'étalant entre une année et demie et deux ans, sera appliqué, dès le début de l'année, a indiqué M. Boudiaf, lors de son inspection du projet du bloc de chirurgie cardiaque du CHU Frantz Fanon. Ce programme vise, a-t-il souligné, à réduire de 50% le nombre global de décès dus à des problèmes cardiaques, annonçant, par la même occasion, le lancement prochain d'une formation de médecins généralistes en vue de combler le déficit enregistré dans certaines spécialités médicales. La formation en question permettra, selon le ministre, de gagner un temps précieux, eu égard, d'abord, aux besoins exprimés dans ce sens, et ensuite, au délai qu'exige en temps normal des études dans les spécialités visées par cette formation, a-t-il expliqué. M. Boudiaf a déclaré que cette formation restera en cours, jusqu'à l'ouverture d'une structure spécialisée dans la formation dans les disciplines qui accusent un déficit. Le ministre a réitéré, lors d'une rencontre avec le président du syndicat national des praticiens de la santé publique, M. Lyès Merabet, la disponibilité de son département à poursuivre le dialogue engagé avec les partenaires du secteur, afin de résoudre l'ensemble des problèmes soulevés, a-t-il dit. Il a annoncé, à l'issue de sa visite de l'institut national, situé au CHU Frantz Fanon, la création d'une commission nationale chargée de la gestion de cette structure et de l'institut de recherche qui en est rattaché. Interrogé, en marge de sa visite des différents services du CHU Frantz Fanon, sur une probable répercussion de la baisse du prix du pétrole sur les dépenses du secteur de la Santé, M. Boudiaf a écarté toute révision à la baisse de ces dépenses, précisant que celles-ci seront maintenues, au même titre que celles des autres secteurs stratégiques. M. Boudiaf a tenu a précisé, par ailleurs, que le report de l'ouverture de certains centres anti-cancer, à travers le pays, prévue initialement en décembre dernier, est dû au retard dans la livraison des équipements médicaux, révélant, dans le même contexte, le lancement en réalisation d'un hôpital pour enfants cancéreux, d'une capacité de 500 lits, ainsi que la programmation d'un nouvel hôpital, de120 lits, au niveau de la commune de Larbaa (Blida). Auparavant le ministre a visité des structures sanitaires au niveau des communes de Larbaa, Bougara, Chebli et Soumaa.