«Les agriculteurs ne seront plus préoccupés par la dette», nous a annoncé Kamel Arba, directeur général de la CNMA, dans un entretien accordé à notre quotidien. Ils sont près de 50 000 agriculteurs, plus exactement 49 600, à être touchés par cette mesure au niveau des agences de la Caisse nationale de mutualité agricole. «La CNMA ne compte plus aucun agriculteur endetté», a-t-il insisté pour illustrer la célérité observée dans l'application de la décision du chef de l'Etat. Les dettes des agriculteurs s'élèvent à 19,4 milliards de DA. Pour la prise en charge de cette dette, la CNMA a travaillé en collaboration avec les services du ministère des Finances et le Trésor public. On apprend que toutes les activités du secteur agricole et de l'élevage étaient concernées par l'effacement, «sans distinction aucune», pour reprendre les propos de M. Arba. Les exigences et conditions arrêtées quant à l'épurement de ces dettes par le ministère des Finances sont relatives, selon lui, à la fourniture du nom de l'agriculteur et sa carte d'agriculteur (la date et le lieu de délivrance sont pris en compte). Les agriculteurs qui fournissent ces informations sont éligibles à l'effacement de la dette, nous a-t-il par ailleurs expliqué. S'agissant des poursuites judiciaires enclenchées contre certains agriculteurs endettés, il a souligné qu'elles ont été annulées. De ce fait, les agriculteurs sont désormais libres de postuler à de nouveaux crédits. A la faveur de la décision présidentielle, la CNMA devra recevoir une aide financière conséquente. L'opération d'assainissement des dettes devra être clôturée avant le 30 avril. Pour rappel, l'effacement de la dette, qui s'élève à 41 milliards de DA, a été décidé par le président de la République fin février dernier. Cette mesure devrait redonner espoir au monde agricole et encourager les agriculteurs à se redéployer pour garantir la sécurité alimentaire du pays.