La "totalité" des quantités de résine de cannabis saisies, qui représente la plus grande quantité des drogues saisies en Algérie, provient du pays voisin, le Maroc, a révélé vendredi le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), Mohamed Benhalla. "La résine de cannabis qui représente la plus grande quantité des drogues saisies en Algérie, provient du pays voisin, le Maroc, c'est connu universellement", a indiqué M. Benhalla, à l'APS, précisant que l'Algérie demeure "un pays de transit". Le bilan des services de luttes de l'année 2014, laisse constater que "80,80% du cannabis saisi ont été enregistrés dans la région Ouest du pays", a-t-il ajouté, soulignant que "plus de 105 tonnes de ce type de drogue ont été saisies aux frontières". Selon le rapport de l'Office des Nations unies pour la drogue et le crime (ONUDC) pour l'année 2014, la superficie consacrée à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 57.000 hectares contre 10.000 hectares en Afghanistan. Ces chiffres viennent conforter le rapport élaboré par l'Observatoire européen de toxicomanie et de drogue, publié à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la drogue et le trafic illicite, le 26 juin 2014. Selon ce rapport, le Maroc a maintenu sa place en tant que principal pays exportateur de résine de cannabis (hachich) vers les pays européens. En Algérie, les quantités de résine de cannabis saisies en 2014, ont affichés près de 182 tonnes, contre plus de 211 tonnes saisie en 2013, soit une baisse de 13% de quantités saisies, un recul dû au renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières. Le directeur général de l'ONLDT a souligné que l'Algérie "a toujours mené des politiques de prévention et de lutte contre le trafic de drogue, afin de protéger la santé de la population de ce fléau". Dans ce contexte, M. Benhalla a indiqué que des moyens humains, matériels et financiers ont été mobilisés par l'Algérie dans ce cadre, ajoutant que "cela pèse énormément sur le budget de l'Etat". Il a fait savoir qu'un "dispositif important" est en cours pour réduire la demande à la drogue, particulièrement par les moyens de vulgarisation et de la sensibilisation.