Le conflit en Libye ne représente pas un danger imminent pour la Tunisie, a estimé jeudi le porte-parole du ministère de la Défense, tout en assurant que l'armée était prête à toute confrontation. "La situation à la frontière (avec la Libye) est stable, il n'y a pas de danger", a jugé Belhassen Oueslati à l'antenne de la radio Shems FM. "La situation en Libye n'est pas stable mais les différents partis se combattent les uns les autres, la Tunisie, pour eux, n'est pas une priorité", a-t-il encore assuré. M. Oueslati a néanmoins rappelé qu'un dispositif militaire accru était en place à la frontière avec la Libye depuis le dernier trimestre 2014 et que l'armée était prête si nécessaire à affronter des incursions sur son territoire. "Ce n'est pas la peine de s'inquiéter", a-t-il souligné. Livrée aux milices et plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle la capitale Tripoli, l'autre reconnu par la communauté internationale et siégeant à Tobrouk (est). Par ailleurs, la Libye fait face à l'émergence d'une branche de l'organisation autoproclamée Etat islamique (daech) qui a revendiqué plusieurs attentats et effectué des percées dans plusieurs villes du pays.