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Pirates somaliens contre flibustiers européens ?
Somalie : La communauté internationale met la main à la poche
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 04 - 2009

Il en aura fallu du temps avant que les Occidentaux et les Etats-Unis ne se rendent à l'évidence et daignent enfin prêter attention à ce qui se passe sur les côtes somaliennes et dans la Corne de l'Afrique!
En effet et conformément à la résolution 1863 de décembre dernier, du Conseil de Sécurité de l'ONU, les Nations unies, l'Union africaine et l'Union européenne ont organisé jeudi à Bruxelles… une conférence des donateurs !
Il était temps ! Le but de cette rencontre est officiellement de soutenir l'Amisom, la seule mission, celle de l'Union Africaine existante en Somalie et d'aider au «rétablissement et à la formation des forces de sécurité somaliennes». Belle initiative en effet. Mais comment et pourquoi ?
La rencontre n'a regroupé que du beau monde. Pensez donc : c'est Ban Ki-moon, himself, qui s'est déplacé à Bruxelles pour défendre ce programme, en compagnie du président de la Commission européenne Jose Manuel Baroso, de Louis Michel, le commissaire européen au développement et à la coopération et le nouveau président somalien Sharif Cheikh Ahmed.Javier Solana, le diplomate en chef de l'Union européenne, le secrétaire général de la ligue arabe Amr Moussa et une trentaine de donateurs internationaux étaient aussi de la partie…
Une sacrée brochette de personnalitésCe n'est pas beau tout ça ? Une sacrée brochette quand même…
Une telle représentation s'explique par le fait que la communauté internationale considère désormais qu'il faut aider l'Etat somalien en déliquescence et rétablir l'ordre dans ce pays en guerre civile depuis 20 ans.
Ce n'est pas beau ça ? Franchement ? 20 ans après, la communauté internationale se rend enfin compte que l'Etat somalien a besoin d'aide… Quelle philanthropie ! J'en suis tout remué…Pourtant ; au-delà de ces belles intentions, j'ai comme l'impression que la communauté internationale ne dit pas tout. Il doit y avoir certainement anguille sous roche. 20 ans après… C'est quand même bizarre. Vous ne pensez pas ?
Mais allons, jouons le jeu et faisons lui donc confiance et suivons sa logique. Ainsi, la Commission européenne annonce tout de go qu'elle mettra au moins 60 millions d'euros pour «soutenir les institutions sécuritaires en Somalie et la mission de l'Union africaine.
La Belgique quant à elle – dont le «Pompéi» un navire battant pavillon belge et faisant partie du groupe Jan de Nul, un des leaders mondiaux de dragage et remblayage est toujours, depuis samedi dernier aux mains de pirates somaliens – a promis de son côté, deux millions cinq cent mille euros !…
Beaucoup de générosité, soudainement…
Mais, attendez, ce n'est pas tout : l'ONU compte rassembler pas moins de 128 millions d'euros pour financer, pendant une année, l'Amisom et 31 millions d'euros pour aider les forces de sécurité somaliennes… Mon Dieu quelle soudaine générosité ! Je suis quand même étonné de voir la communauté internationale daigner faire un tel geste aussi subitement.
Mais un geste en faveur de qui ? Des Somaliens qui survivent depuis 20 ans et connaissent les affres de la guerre civile ? C'est trop d'honneurs, Excellences… Car, les Somaliens ne vous ont pas attendu pour prendre leur destin à bras-le-corps, dès lors qu'ils se sont rendu compte qu'ils étaient abandonnés par vos pays prétendument civilisés et, dont certains sont à l'origine de la situation actuelle dans la Corne de l'Afrique.
Mais revenons un petit peu en arrière. Chacun s'en est rendu compte : ces derniers mois, tout le monde crie haro sur les pirates somaliens qui écument le golfe d'Aden et l'océan Indien. Tous les médias hurlent à qui veut bien les entendre que dans cette zone, les actes de piraterie ont doublé durant le premier trimestre de l'année, allant de 52 attaques durant le premier trimestre 2008 à 102 aujourd'hui.
Plus d'un millier de marins séquestrés
Selon le bureau maritime international (BMI) qui a annoncé ces chiffres, 61 attaques ont eu lieu dans le golfe d'Aden et 20 au large de la côte somalienne. 34 navires ont été pris à l'abordage, une trentaine a essuyé des tirs d'armes à feu et 9 détournés…
Par comparaison, dans le détroit de Malacca, au large de l'Indonésie où étaient apparus les «premiers» actes de piraterie, une seule attaque a été recensée cette année.
En tout, pas loin d'un millier de marins ont été séquestrés…Quand on sait par ailleurs que quelque 22 000 navires transitent par le golfe de Suez entre Aden et Djibouti, que tout le trafic maritime entre l'Asie et l'Afrique est concerné, que 20% de l'approvisionnement du pétrole mondial traverse la zone, il y a de quoi s'inquiéter. Même si des efforts colossaux sont déployés en matière de protection. Ainsi, une véritable armada opère dans la région : bâtiments de l'Otan, de l'US Navy, français, russes, chinois… Tous les pays concernés par le trafic maritime tentent de protéger leurs biens. En vain.
Quels sont les enjeux réels ?
Et pourtant, malgré tous ces enjeux, aucune organisation, aucun bureau, aucun gouvernement ne dit pourquoi de tels actes de piraterie ont lieu dans ces eaux et quelles sont les raisons profondes qui ont poussé de «pauvres bougres de pêcheurs» à se reconvertir dans des activités aussi dangereuses que la piraterie en haute mer. Avec des moyens somme toute dérisoires…
C'est ce que nous allons tenter de faire, car nous sommes surpris que la communauté internationale daigne- enfin ! vouloir rechercher une solution à ce «phénomène». En effet, pourquoi, tout d'un coup autant d'altruisme, d'amour, de bienfaisance, de bienveillance, de bonté, d'humanité, de vertu… ?
Toutes ces attentions vis-à-vis de gens qui étaient considérés comme des moins que rien, des gueux, me rendent tout à coup sceptique. Et il y a de quoi. Car enfin, dites-moi, pourquoi autant d'argent subitement ? Pour aider un pays que les states de Bush ont déstabilisé et morcelé en s'y ingéniant à le diviser pour régner sur toute une zone d'influence.
Une position stratégique de ni guerre ni paix
De l'Erythrée à l'Ethiopie, en passant par le Yémen proche, Bush avec ses alliés n'ont cessé de souffler sur le feu, créant la zizanie dans la région afin de, espéraient-ils, garder l'œil sur la péninsule arabique et les réserves pétrolières – encore ce sacré or noir ! – qui abondent dans cette partie du monde.
A Bruxelles, on n'a pas remué le couteau dans la plaie. La plaidoirie de l'ambassadeur de l'Union africaine et l'aveu du commissaire européen déclarent que tout ce qui se passe en Somalie c'est à cause de l'absence d'un état fort et stable.
C'est pourquoi, le rapport très éloquent de Ahmedou Ould Abedallah, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Somalie, précise qu'il est urgent de faire quelque chose car l'actuel gouvernement (deux mois d'existence) est disposé à coopérer pour peu qu'il reçoive aide et assistance.
Et d'ajouter : «Il n'y aura pas de solution sur la mer sans solution sur la terre» car, «de plus en plus de Somaliens se tournent vers la piraterie, une des activités les plus lucratives depuis le début de la guerre civile en 1991».
La communauté internationale mise au pied du mur ?
Cela est certes vrai. Les Somaliens eux-mêmes le reconnaissent. Mais ces actions de soudaine générosité, cet intérêt «intéressé» n'est-il pas singulièrement dicté par le fait que la solution coup de poing engagée depuis des années par la communauté internationale a failli ?
Il faut aussi se l'avouer, il n'y a pas de honte à cela puisque :
«Toutes les missions navales et aériennes de l'Otan et de l'UE dans le golfe d'Aden ne sont pas parvenus et ne parviennent encore pas à enrayer la multiplication des attaques contre des navires». Comme quoi, on ne dit pas tout… Car s' il est vrai que la Somalie dispose de 3000 kilomètres de côtes, ce qui est énorme, celles-ci ont été pendant 20 ans, violées, piratées et pillées par de trop nombreux «flibustiers occidentaux»…
Cela aussi, il convient de le souligner. Alors, pourquoi nous cache-t-on la vérité ?
Il est bien sûr plus facile de qualifier les Somaliens de pirates. Mais s'est-on posé la question de savoir pourquoi ils se sont convertis ? Puisqu'il n'y a jamais eu de pirates, auparavant, dans ces eaux-là, contrairement à d'autres latitudes.
La piraterie pour protéger le pays
Comment se puisse-t-il que de malheureux et paisibles pêcheurs aient décidé, du jour au lendemain à troquer l'hameçon contre la kalachnikov ? Il doit bien y avoir des raisons non ? En fait il y en a plusieurs et si elles sont générées par la guerre civile, c'est parce que dépourvue d'un Etat fort, la Somalie était livrée à elle-même et à tous les dangers.
C'est ainsi que la piraterie en Somalie est née. «Elle est née, nous dit Johann Hari(*) qui a fait une enquête sur le sujet, pour protéger le pays du pillage occidental».Difficile à avaler pour les pays occidentaux et les States. Et pourtant… Ce n'est que la triste réalité. Une réalité que seuls les 9 millions de Somaliens qui vivent encore aux bords de la famine connaissent.
Depuis l'effondrement des institutions et du gouvernement somalien, le pays a été dépourvu, notamment, de moyens de défense, de marine nationale et de gardes-côtes. C'est ainsi que ses ressources halieutiques ont été pillées sans vergogne par de gros chalutiers hauturiers occidentaux qui ont pu exploiter, illégalement, des eaux territoriales très poissonneuses. Chaque année plus de 300 millions de dollars de thons, crevettes, homards et autres espèces ont été capturés dans ces eaux dépourvues de protection.
Chalutiers pillards et navires européens poubelles
Mais le plus grave c'est ce qu'ont fait toutes ces sociétés et entreprises européennes particulièrement les hôpitaux, qui, pour détourner les lois drastiques de leurs pays les ont déjouées, se sont débarrassées, dans les eaux somaliennes de tous leurs déchets toxiques, via des filières mafieuses.
Mais il y a pire encore et beaucoup plus grave puisque de «mystérieux navires européens» ont été vus dans les eaux territoriales somaliennes qui ont tout simplement jeté par-dessus bord leurs déchets nucléaires dans les eaux territoriales somaliennes ! Ce qui a provoqué particulièrement l'apparition de graves maladies au sein de la population locale déjà affaiblie…
C'est tout simplement CRIMINEL ! D'autant plus criminel que les barils immergés dans l'océan, ont échoué sur les rivages, après le tsunami de 2005 et ont laissé échapper leur contenu radio actif, provoquant de graves symptômes sur les populations. Il y eut des naissances de bébés avec diverses malformations et j'en passe… Plus de 300 personnes sont mortes.
Des déchets toxiques et radioactifs en provenance d'Europe
Ahmedou Ould Ahmed, l'envoyé spécial de l'ONU en Somalie avait déjà déclaré que : «La provenance d'une grande partie de ces déchets peut être retracée jusqu'à des hôpitaux et des usines européennes qui les confient à la mafia italienne pour s'en débarrasser à moindre coût. Et pourtant, les gouvernements européens n'ont même pas bougé le petit doigt !
C'est face à de telles injustices et de tels comportements de la part de pays dit civilisés mais aussi afin de pallier l'absence de leur Etat que de paisibles pêcheurs ont cherché en toute légitimité à défendre leur gagne pain et sont devenus des «pirates». De simples pêcheurs se sont organisés et ont utilisé des vedettes rapides afin de dissuader les chalutiers de piller leurs richesses et les bateaux poubelles de leur empoisonner la vie.
Il est aussi probablement vrai que des mafias supranationales aient voulu exploiter cette situation et donc se sont organisées pour rendre cette «piraterie» très lucrative. Des commanditaires extérieurs ont très certainement utilisé ce filon pour s'enrichir en recrutant de jeunes et pauvres bougres somaliens qui crèvent de faim.
De jeunes Somaliens recrutés par des mafieux ?
Cette nouvelle exploitation du piratage en mer n'a sans doute été développée que grâce à des réseaux mafieux qui ont probablement arrosé à coups de millions des bandes locales, des seigneurs de guerre et alimenté aussi à leur manière une situation de ni guerre ni paix qui arrange leur business.
Mais, voilà grosso modo, comment de simple pêcheur, on devient pirate. Je préfère quant à moi qualifier les vrais pêcheurs somaliens qui ont tout perdu de corsaires car ils ne font que défendre, vu l'absence d'Etat, leur srichesses et leur patrimoine.Il est vrai que certaines de leurs méthodes - kidnapping et rançons notamment - sont condamnables, mais elles sont probablement le fait des seigneurs de guerre et des trafiquants en tout genre qui ont convergé vers cette zone de non-droit.
La communauté internationale l'a bien compris et elle sait qu'il devient plus qu'urgent de travailler avec le nouveau chef de l'Etat somalien, même si la Somalie est amputée des trois quarts de son territoire. La communauté internationale s'engage - c'est une première - à soutenir le président nouvellement élu, Sharif Cheikh Ahmed, chef des islamistes modérés, qui avait annoncé avoir accepté le principe de l'application de la charia et d'un cessez-le-feu.
Une solution qui a pu être dégagée il y a à peine deux mois suite aux efforts de médiation de six dirigeants religieux d'Arabie Saoudite, du Qatar, du Koweït et du Soudan, appuyés par des chefs coutumiers somaliens. Cette solution a permis de trouver un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les groupes islamistes radicaux.
Georges Washington aussi fit appel aux pirates
La communauté européenne assumera enfin, grâce à cette embellie locale, ses responsabilités à partir de Bruxelles. Mais, avait-elle un autre choix, face à la situation incontrôlée qui menaçait au quotidien ses intérêts et risquait de perturber pour longtemps ses approvisionnements par voie maritime ?
Il reste toutefois un problème qui nous tient à cœur et qui concerne Abdiwali abdiqadi Muse, le jeune somalien de 16 ans qui comparait actuellement aux USA pour acte de piraterie, à la suite de la prise d'otage de Richard Phillips, le capitaine du «Maersk alabama», et risque la prison à vie.
Ce procès est le premier organisé aux states depuis un siècle pour de tels actes.Il serait injuste de condamner ce jeune qui semble plutôt être une victime d'autant «qu'en Amérique, durant la guerre d'indépendance, George Washington et les pères fondateurs - qu'Obama ne cesse d'évoquer à chacun de ses discours- payaient des pirates pour protéger les eaux territoriales américaines, parce qu'ils ne disposaient pas de leur propre marine ou de gardes-côtes.»
Ce qui se passe dans le golfe d'Aden et l'océan Indien… rappelle curieusement cette belle épopée américaine et Georges Washington. Est-ce pour cela qu'en Somalie, aujourd'hui, paradoxalement la communauté internationale regarde d'un autre œil Mogadiscio qui vient de fêter en grande pompe l'officialisation de la charia ?… Comme quoi, seuls les intérêts comptent.
Au fait, j'oubliais : Louis Michel vient de reconnaitre implicitement, dans une interview, que : «… La question de fond, c'est le développement et qu'il faut faire en sorte que les côtes ne soient plus pillées par les chalutiers étrangers ou polluées par des déversements
de déchets toxiques qui, eux, viennent d'Europe… « Il fallait le dire plus tôt mon frère ; on aurait évité bien des désagréments…. à vos équipages !En attendant, on sait pourquoi et comment on devient pirate et qui sont les vrais flibustiers au XXIe siècle !
Par A. Mizrana
(*) Johann Hari, est un journaliste et auteur britannique, éditorialiste des quotidiens The Independent et Evening Standard. Ses articles ont également paru dans le New York Times, le Los Angeles Times, The New Republic, Le Monde et Ha'aretz. En 2007, il a été nommé «journaliste de l⊃1;année» par Amnesty International et a reçu en 2008 le prix Orwell du journalisme politique.


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