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Abdelkader Messahel : «l'Algérie œuvre à faciliter un dialogue inclusif en Libye» La question libyenne à l'ordre du jour de la 33e session du Conseil des ministres des AE de l'UMA
Une délégation algérienne conduite par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a pris part à Rabat (Maroc) à la 33e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Le chef de la délégation algérienne a rappelé à l'occasion que l'Algérie œuvrait à faciliter l'établissement d'un dialogue inclusif qui réunisse tous les Libyens autour d'un même agenda. Tout en mettant en exergue, à l'ouverture des travaux, l'«approche adoptée par l'Algérie pour faire face aux répercussions négatives et aux menaces sur la sécurité et la stabilité de la région induites par les bouleversements que traversent certains pays de notre sphère géographique», Messahel dira dans son intervention : «Fidèle à la lutte commune contre le colonialisme, l'Algérie œuvre à la demande des frères libyens, à travers une diplomatie sereine et persévérante et en coordination permanente avec l'ONU et les parties libyennes concernées, à faciliter l'établissement d'un véritable dialogue inclusif qui réunisse tous les Libyens autour d'un même agenda». Pour Messahel, «ce dialogue repose sur des bases et objectifs à leur tête l'unité de la Libye, la préservation de sa souveraineté, le refus de toute ingérence étrangère, la lutte contre le terrorisme et l'édification d'un Etat moderne. Ce processus que l'Algérie a d'abord lancé par des contacts intenses avec les frères libyens et contribué, ensuite, à son aboutissement en abritant une réunion des chefs de parti et militants politiques, se veut la seule alternative pour parvenir à une solution politique consensuelle à travers la formation d'un gouvernement d'union nationale», a-t-il ajouté, soulignant que ce gouvernement «jouira du plein soutien de l'Algérie» réitérant l'appui de l'Algérie au représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Bernardino Leon. S'agissant de la sécurité régionale, le ministre a estimé qu'il s'«agit d'une des principales questions qui exige de nous une concertation intense à ce sujet», affirmant que la Méditerranée «doit rester un facteur de paix, de coopération et de stabilité, d'où la nécessité pour nous tous d'œuvrer à ce qu'elle ne devienne pas un espace de division entre les deux rives». Il a souligné que «le groupe maghrébin qui partage les défis du terrorisme ne doit ménager aucun effort pour protéger les droits de notre communauté établie en Europe et éviter qu'elle ne devienne victime de l'islamophobie». «La menace des groupes terroristes au Sahel et les actes barbares commis par certains d'entre eux et qui prennent des proportions alarmantes ont eu un impact sur la sécurité et la stabilité des pays de la région», a poursuivi Messahel, ajoutant que «le terrorisme se nourrit des conflits et du chaos». Dans ce contexte, Messahel a affirmé que «les solutions politiques à ces conflits qui doivent être trouvées à travers le dialogue constituent une nécessité impérieuse afin d'empêcher les groupes terroristes de s'en servir». Les ministres des Affaires étrangères pour la formation d'un gouvernement d'union nationale Les ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont exprimé leur «profonde» préoccupation quant aux derniers développements survenus en Libye, appelant les parties politiques libyennes à procéder rapidement à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Dans un communiqué final sanctionnant les travaux de la 33e session de leur réunion, les ministres des Affaires étrangères de l'UMA ont appelé, jeudi, les différentes parties libyennes à «engager un dialogue inclusif pour la formation d'un gouvernement d'union nationale capable d'éradiquer le terrorisme et de sécuriser les frontières» de ce pays.