Dans un communiqué remis à notre rédaction, le secrétaire de wilaya du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) s'insurge contre ce qu'il qualifie de grave ingérence de la tutelle dans les affaires syndicales. Le document rappelle que le premier responsable du CEM Mohamed-Bouras a fait l'objet d'intimidation pour favoriser l'installation d'une section syndicale UGTA, en totale contradiction avec les lois de la République et celles qui régissent l'activité syndicale qui exigent un quorum de 20% pour prétendre à cette installation. «Le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (sous l'égide de l'UGTA, ndlr), qui cumule également la fonction d'inspecteur d'administration au niveau du cycle primaire, ce qui est contraire à la législation puisqu'il est en même temps juge et partie, a foulé aux pieds toutes les lois en installant une section syndicale en totale contradiction avec la réglementation en vigueur. Il n'a respecté aucune disposition prévue par la loi. Le quorum des 20%, n'étant pas atteint dans cet établissement, l'assemblée générale pour l'installation de cette section devenait caduque, mais cela ne l'a pas empêché, avec la complicité de la tutelle, la direction de l'éducation, d'établir un procès-verbal de réunion qui ne s'est pas légalement tenue. Ce document daté du 17 mai ne comporte ni les émargements de la feuille de présence ni les noms des membres prétendus élus. Il s'est permis le luxe d'installer comme secrétaire de section une enseignante qui traîne des antécédents disciplinaires puisque déjà avertie et blâmée. Il a outrepassé ses prérogatives en devenant juge et partie dans cette affaire en usant de sa double casquette de syndicaliste et de cadre en exercice de la direction de l'éducation», affirme le document. Le communiqué indique par ailleurs que l'inspecteur de l'administration de la circonscription d'Arzew a menacé devant les enseignants le directeur de l'établissement qui cumule des années d'ancienneté et qui est, chaque année, félicité pour les résultats scolaires de fin d'année. «Nous dénonçons les tentatives de certaines parties de favoriser ce syndicat au détriment des autres formations présentes sur le terrain et qui recueillent l'adhésion des travailleurs du secteur», note-t-il. Il y a lieu de rappeler que l'élection des commissions des œuvres sociales dans la wilaya d'Oran s'est déroulée globalement dans de bonnes conditions. «Nous avons relevé quelques entorses notamment dans le cycle primaire où les enseignants n'ont pas été informés pour se présenter comme candidats. On a favorisé les directeurs des écoles, ce qui est une entorse à la loi», indique Houari Zoubir, secrétaire de wilaya du SNTE. La première étape de l'opération de vote a permis d'élire les représentants de presque la majorité des 560 écoles primaires, 140 représentants de CEM sur les 166 que compte la wilaya et 71 du cycle secondaire en plus de représentants des travailleurs de la direction de l'éducation.