L'élimination de Mokhtar Belmokhtar, alias «Khaled Abou El Abbès», redessine la «carte terroriste» dans la région du Sahel. Opposant à l'installation, dans la région, de l'organisation terroriste autoproclamée l'«Etat islamique» ou Daech, Belmokhtar ne constituera pas un obstacle pour l'organisation de «Abou Bakr El Baghdadi», autoproclamé «calife» de Daech, dans son ambition d'étendre son territoire en Afrique du Nord. Le chef terroriste «Khaled Abou El Abbès» s'est opposé, en mai 2015, à l'allégeance de «katibate El Mourabitoune» à Daech, provoquant un conflit avec cette organisation criminelle. En mai 2015, «Adnane Abou Walid El sahraoui», un des dirigeants de la phalange appelée «katibate El Mourabitoune», et dirigée par Mokhtar Belmokhtar, avait annoncé, dans un communiqué, l'allégeance à Daech. «Khaled Abou El Abbès» a réagi peu de temps après, annonçant, dans un communiqué, son rejet de cette allégeance. Entretemps, Daech a occupé Syrte, une ville libyenne, étendant davantage son territoire en Libye. Avec la mort de «Khaled Abou El Abbès»,l'«Etat islamique» rencontre moins d'obstacles parmi la nébuleuse terroriste, pour son implantation, pas seulement en Libye, mais également dans toute la région du Sahel et de l'Afrique du Nord. L'«Etat islamique» a donc tout intérêt à ce que Mokhtar Belmokhtar, opposant à son ambition nord africaine, «disparaisse». Disposant, fort probablement, de «taupes» à «Katibate El Mourabitoune», Daech aurait localisé «Khaled Abou El Abbès» et communiqué l'information aux Américains qui ont pilonné le lieu où se trouvait «Khaled Abou El Abbès». Cette hypothèse ne serait pas écartée vu l'importance que revêt la «disparition» de «Khaled Abou El Abbès» pour Daech.